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Michael Connelly : Le Cinquième témoin (21/07/2016)

michael connellyMichael Connelly, né le 21 juillet 1956 à Philadelphie, (c’est donc aujourd’hui son anniversaire !) est l'un des principaux écrivains américains de romans policiers. Diplômé de l'université de Floride en journalisme en 1980 il travaille ensuite comme journaliste à Daytona Beach et Fort Lauderdale (Floride). En 1986, il est le coauteur d'un article sur les rescapés d'un crash d'avion, qui figure parmi les finalistes pour le prix Pulitzer, ce qui lui permet de devenir chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times. Il se lance dans la carrière d'écrivain en 1992 avec Les Egouts de Los Angeles, son premier polar, où l'on découvre le personnage d’Harry Bosch. Ayant quitté Los Angeles, il vit depuis 2001 à Tampa, en Floride.

Si l’inspecteur Harry Bosch est son héros le plus connu avec une vingtaine de romans, un autre cycle, de cinq bouquins seulement à ce jour, est consacré à Mickey Haller, un avocat. Le Cinquième témoin, roman paru en 2013, fait partie de cette seconde série. Si je connaissais bien Harry, je découvre aujourd’hui Mickey.

« Abandonnée par son mari, Lisa Trammel ne peut plus payer ses mensualités d'emprunt immobilier, et la Westland National Bank menace de saisir sa maison. Lisa est si révoltée par l'épidémie de saisies liée à la crise des subprimes qu'elle manifeste souvent et violemment devant la banque. Son avocat, Mickey Haller, espère gagner du temps en faisant traîner la procédure. Mais le dossier se corse quand Mitchell Bondurant, un cadre dirigeant de la Westland, est retrouvé mort dans le parking de son agence. Lisa est accusée du meurtre. Au fur et à mesure qu'il monte un système de défense bien hasardeux, Haller découvre un certain nombre d'éléments qui l'amènent à douter de sa cliente et de lui-même, et ce, jusqu’au verdict. »

Comme vous l’avez compris, ce roman s’inscrit dans la tradition des polars judiciaires, très calibré donc, l’essentiel de l’intrigue se déroulant durant le procès où Mickey Haller va tenter de défendre sa cliente Lisa Trammel. Vous imaginez la suite, et vous avez deviné juste, combat féroce entre la défense et l’accusation, le juge au milieu qui réparti les points, querelles d’experts, interrogatoires des témoins, nouveaux éléments sortis des manches des uns et des autres en cours de procès, l’accusée qui n’a pas tout dit à son avocat, etc. Et un épilogue retors.

Tout cela est très classique, peut-être trop. Comme toujours, je redécouvre à chaque fois, les étonnantes spécificités du droit américain et Michael Connelly livre quelques clés pour comprendre la mécanique de raisonnement des avocats : « Il y avait des choses que je ne voulais pas découvrir tout de suite. Etre au courant de certains faits peut limiter l’action du défenseur. », ou aborder rapidement les cas de conscience qui peuvent se présenter à eux : « On essaie d’obtenir le meilleur résultat. – Pour qui ? Pour le client ? La société ? Ou pour soi-même ? »

L’écrivain sait aussi reposer son lecteur en le sortant du prétoire, avec des épisodes sur la vie personnelle assez compliquée de Mickey Haller, ou bien un clin d’œil malicieux quand il croise rapidement Harry Bosch lors d’une soirée (qui pour les novices de l’écrivain, s’avère être le demi-frère de Bosch ! Too much ? Oui, mais amusant quand même…)

Je chipote parce qu’il ne s’agit pas d’un grand roman à mon sens mais j’ai pris néanmoins beaucoup de plaisir à le lire ! C’est ce que j’appellerais un bouquin confortable, on ne s’ennuie pas, on veut connaitre la fin de l’histoire, mais il n’y a pas de soubresauts dans la narration, rien qui fasse monter votre tension et la faire jouer au yoyo. Un bouquin idéal pour les vacances, à lire dans sa chaise-longue… Et c’est déjà pas mal.

 

« - Il n’y a pas de mais qui tienne, dis-je. C’est de stratégie de défense que nous parlons. De façons d’offrir la meilleure défense possible au client. De stratégies que nous pourrons adopter, innocence ou culpabilité mises à part. Vous voulez défendre au pénal ? C’est ça qu’il faut commencer par comprendre : on ne demande jamais au client s’il a fait le coup ou pas. Qu’elle soit positive ou négative, la réponse à cette question ne sert qu’à distraire du but. Voilà pourquoi il est inutile de le savoir. »

 

 

michael connellyMichael Connelly  Le Cinquième témoin  Le Livre de Poche  - 641 pages –

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin

 

 

07:27 | Tags : michael connelly | Lien permanent | Commentaires (8) |  Facebook |