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F. Scott Fitzgerald : Le Réconciliateur (12/05/2017)

Fitzgerald Livre.jpgF. Scott Fitzgerald, de son nom complet Francis Scott Key Fitzgerald, né en 1896 à Saint Paul (Minnesota) et mort en 1940 à Hollywood, est un écrivain américain. Marié en 1920 avec Zelda Sayre, une jeune fille du Sud qui sera son égérie, ils ont une fille, Frances Scott Fitzgerald. Chef de file de la « Génération perdue », selon le mot de Gertrude Stein, aux côtés d’Hemingway, Faulkner ou Dos Passos, il laisse une œuvre de cinq romans, citons Gatsby le Magnifique (1925) ou Le Dernier Nabab (1941) et de nombreuses nouvelles.

Le Réconciliateur, ouvrage tout juste paru en poche, reprend deux nouvelles (Le Réconciliateur  suivi de Gretchen au bois dormant) parues en 1926 dans le recueil Tous les jeunes gens tristes.

Deux textes très courts abordant le même sujet, les couples au bord de l’éclatement. Ce sont donc les différents classiques entre épouse et mari qui sont mis en scène : conception de la vie devant marier vie rêvée et vie réelle, l’éloignement progressif des deux partenaires se traduisant par des agacements quotidiens l’un vis-à-vis de l’autre (la manie de se passer la main sur le visage pour l’époux, ou bien la façon dont elle allume sa cigarette…) toutes ces petites choses qui montent en mayonnaise et qui finissent par n’être plus digérées. A moins que ce ne soit le trop banal mari qui travaille plus que de raison (pour offrir une meilleure vie à sa femme, ceci dit !) et  délaisse sa chère et tendre au risque de la voir s’amuser ailleurs…

La seule différence notable entre ces deux nouvelles, c’est que s’il y a happy end à chaque fois, la seconde se termine sur une notre humoristique peut-être un peu exagérée qui annule le fond dramatique.

Un petit bouquin avec de petites histoires bien sympathiques et intemporelles, sans être renversantes, mais ça se lit avec beaucoup de plaisir.

 

« - Même mon enfant m’ennuie. Ca te paraîtra monstrueux, Ede, mais c’est vrai. Il ne comble strictement rien dans ma vie. Je l’aime de tout mon cœur, mais quand je dois m’occuper de lui tout un après-midi, je deviens nerveuse à hurler. Après deux heures, je commence à prier pour que la nurse ne tarde pas à pousser la porte. Sa confession achevée, Luella, le souffle haletant, regarda attentivement son amie. En réalité, elle ne se sentait nullement monstrueuse. Telle était la vérité. Comment la vérité aurait-elle pu être contre nature ? C’est peut-être parce que tu n’aimes pas Charles, hasarda Mrs Karr, impassible. – Mais si, je l’aime ! J’espère que je ne t’ai pas donné cette impression, avec tout mon bavardage. » [Le Réconciliateur]

 

 F. Scott Fitzgerald, F. Scott Fitzgerald Le Réconciliateur Folio – 88 pages –

Traduit de l’américain par Philippe Jaworski  

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