Daniel Pennac : Chagrin d’école
09/10/2012
Tout est parti d’un malentendu, j’avais cru comprendre que ce livre évoquait l’enfance scolaire de son auteur et que l’espace de quelques pages je retrouverai l’odeur de ma salle de classe avec son tableau noir et ses craies ainsi que la bouteille d’encre dont le maître se servait pour remplir nos
encriers de porcelaine. Alors il y a un peu de cela dans le nouveau roman de Daniel Pennac, mais c’est surtout une sorte d’essai sur le cancre et l’institution scolaire, avec en fil rouge son idée optimiste d’ancien enseignant, qu’il peut toujours être sauvé si les professeurs mettent de l’amour dans leur métier. « La sagesse pédagogique devrait nous représenter le cancre comme l’élève le plus normal qui soit : celui qui justifie pleinement la fonction de professeur puisque nous avons tout à lui apprendre, à commencer par la nécessité d’apprendre ! » Un peu moralisateur, exagéré quand il prétend être reconnu dans la rue par ses anciens élèves devenus adultes – c’est une figure de style pour étayer son propos bien sûr - un peu nostalgique d’une époque qui n’est plus - on se doute que la manière d’enseigner d’hier n’a plus sa place aujourd’hui - même si les fondamentaux ne devraient jamais être oubliés. Ce livre vient d’obtenir le Prix Renaudot, un honneur un peu flatteur à mon avis, même si le livre n’est pas désagréable à lire, dû aux magouilles du monde de l’édition pour se partager le magot entre éditeurs, d’après ce qui se dit dans la presse.
2 commentaires
Un peu courte cette critique ?
Je suis d’accord avec vous Brouillard et je vous dois une explication. Ce blog nouvellement créé reprend l’ensemble de toutes les critiques de livres que j’écrivais depuis 5 ans et que je gardais pour moi. Avec le temps, j’ai appris à rédiger des chroniques plus élaborées et argumentées et celle à laquelle vous faites allusion fait partie des anciennes (et hélas, il y en aura d’autres du même pauvre tonneau !). J’espère néanmoins vous compter parmi mes nouveaux lecteurs…
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