Jim Harrison : Retour en terre
09/10/2012
Donald, métis Indien Chippewa atteint d’une sclérose en plaques sent venir sa mort. Avant de partir définitivement il tient à raconter l’histoire de sa vie et de ses parents (l’un, shaman « Communiait parait-il avec certains animaux que Dieu n’avait jamais inventés ») pour la laisser à ses enfants Herald et Clare. N’étant plus en état de rédiger ce testament, bilan de sa vie, il le dicte à sa femme Cynthia. Après, l’esprit libre, il pourra s’éteindre en paix avec l’aide active de ses proches, en pleine nature dans un lieu où son âme n’a jamais cessé d’être en harmonie avec les éléments. La fin du roman décrit la manière dont chaque membre de cette famille a vécu la disparition de son mari ou de son père « quand la mort détruit toute illusion de sécurité ».
Un roman superbe, mais n’est-ce pas un pléonasme quand on évoque Jim Harrison, qui constitue une sorte de suite à De Marquette à Veracruz mais que l’on peut néanmoins lire séparément. Le résumé pourrait faire craindre un bouquin larmoyant ou qui file le bourdon mais il n’en est rien. Pour Donald, la vie et la mort ne sont que les chapitres d’un même continuum car après la fin il y aura certainement un autre début, peut-être sous la forme d’un ours, son totem, ce qui lui permettra d’arpenter les grands espaces et les forêts du Michigan comme ses ancêtres et lui l’ont toujours fait. Un hymne àla Nature, une méditation sur la mort pour un écrivain américain majeur de 70 ans.
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