Don DeLillo : L’Homme qui tombe
12/10/2012
Destins éclatés et chaotiques de quelques personnages marqués à tout jamais par les attentats du 11 septembre 2001 contre les Tours de New York. Je dois avouer que je n’ai pas su entrer dans le livre trop éclaté à mon goût, au début particulièrement, reflet des troubles physiques (quête des corps) et psychologiques (troubles de la mémoire) des héros de ce roman. Il aurait certainement fallu que je consacre de plus longues plages de lecture pour mieux m’immerger dans l’univers de l’écrivain alors que j’ai lu le bouquin par petits bouts, fractionnant un texte par lui-même déjà déstructuré. Quant à l’Homme qui tombe, il s’agit d’un artiste créant des performances en se jetant dans le vide, retenu par un simple harnais, pour styliser ces corps qui pour se sauver, se jetèrent des tours lors de l’attentat apocalyptique. Peut-être qu’en le relisant plus sérieusement j’en savourerais la moelle ?
« Si nous occupons le centre, c’est parce que vous nous y avez mis. Voilà votre vrai dilemme, dit-il. En dépit de tout, nous sommes toujours l’Amérique, et vous êtes toujours l’Europe. Vous allez voir nos films, vous lisez nos livres, vous écoutez notre musique, vous parlez notre langue. Comment pouvez-vous cesser de penser à nous ? Vous nous voyez et nous entendez tout le temps. Posez-vous la question. Il y a quoi, après l’Amérique ? Martin répondit avec calme, presque sans conviction, comme s’adressant à lui-même. Je ne connais plus cette Amérique-là. Je ne la reconnais pas, dit-il. Il y a un espace vide à l’endroit où était l’Amérique. »
Don DeLillo L’Homme qui Tombe Actes Sud
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