Caragh M. 0’Brien : Rebelle
15/10/2012
Née dans le Minnesota, aux États-Unis, Caragh O’Brien vit actuellement dans le Connecticut où elle enseigne l’anglais au lycée. Après avoir écrit quelques livres sentimentaux, elle s’est lancée dans la littérature pour la jeunesse avec Rebelle, son premier roman pour ados. Fascinée par les codes secrets et les langues, et la façon dont on peut les utiliser pour créer des barrières entre les peuples ou au contraire construire des passerelles, Caragh O’Brien en fait un des thèmes majeurs de son œuvre.
Le monde a subi les effets du réchauffement climatique et la société se trouve divisée à présent par un mur. D'un côté, il y a les plus démunis, qui luttent courageusement chaque jour pour leur survie. De l'autre côté, se trouvent les membres de l'Enclave, qui imposent leur loi à l'ensemble des habitants. Les habitants de l'extérieur doivent fournir à ceux de l'intérieur les trois premiers nés de chaque mois. En échange de ce geste, ils reçoivent tout juste de quoi subvenir à leurs besoins, essentiellement de l'eau et des "mycoprotéines", principale source d'alimentation. Tous les mois, Gaia aide sa mère, sage-femme, à donner à " ceux de l'Enclave " un quota de trois bébés. Jusqu'au jour où ses parents sont brutalement arrêtés. Le temps est venu pour Gaia de pénétrer dans l'Enclave et tenter de percer le secret d'un mystérieux ruban légué par son père. Ne pensez pas avoir la réponse à toutes vos questions à la fin du roman, Rebelle n’est en fait que le premier tome d’une trilogie dont la suite est prévue pour cet automne 2011.
Je me suis franchement ennuyé à lire ce bouquin, d’abord parce qu’il est destiné aux jeunes à partir de 6-9 ans selon l’éditeur, personnellement ça me semble un peu jeune mais je ne suis pas assez qualifié pour discuter ce point. Ensuite, certains thèmes abordés (l’eugénisme) ou effleurés (l’inceste et la consanguinité) sont liés au patrimoine génétique et je ne suis pas sûr qu’on ne dérive, seule la lecture complète de la trilogie nous le dira. Moi je m’arrête là, alors je vais faire confiance à l’auteur et à l’éditeur…
« - Nous avançons un quota de bébés, reprit-elle, et – voyons la vérité en face -, une fois grand, aucun d’entre eux ne veut revenir parmi nous ; ils sont donc heureux ici. Jusqu’au jour où vous décidez d’en exécuter un ou deux. En échange, nous avons l’honneur de servir l’Enclave et l’on nous fournit des vivres et de l’eau en quantité raisonnable, juste assez pour maintenir dans la pauvreté une population dont on peut se passer. Nous constituons une réserve pour fournir à l’Enclave les soldats, les ouvriers agricoles ou les bébés supplémentaires dont elle a besoin. Je me trompe ? Y a-t-il une autre explication qui m’échappe ? »
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