Jo Nesbo : Chasseurs de têtes
22/04/2015
Jo Nesbo est un écrivain norvégien de romans policiers né en 1960 à Oslo. Il a d'abord été journaliste économique puis s'est dirigé vers la musique avec le groupe de pop Di Derre, l'un des plus célèbres en Norvège de 1993 à 1998. Son premier roman, L'Homme chauve-souris (1997), a tout de suite remporté un grand succès et il a obtenu l'année suivante le prix du meilleur roman policier scandinave de l'année. Chasseurs de têtes est paru en 2009.
Roger Brown se targue d’être le meilleur chasseur de têtes de toute la Norvège. Sa technique de recrutement est bien au point, ses avis ne sont jamais contestés. Il vit sur un grand pied, belle maison et jolie femme qui lui coûte beaucoup avec sa galerie d’art. Du coup le Roger il a une double activité, quand ses clients sont convoqués à des entretiens, il s’introduit chez eux pour voler leurs œuvres d’art. Jusqu’à ce qu’il tombe sur un os, son dernier client est un spécialiste de la technologie GPS…
Pour ceux qui connaissent un peu l’œuvre de l’écrivain, je précise tout de suite que Harry Hole, son héros récurrent n’est pas de l’aventure et j’ajouterai, heureux homme ! Car inutile de barguigner, le roman n’est pas bon du tout. Certes, j’ai réussi à le lire jusqu’au bout mais c’est bien le seul point positif que je puisse lui attribuer.
L’intrigue n’est pas crédible, voire abracadabrante, et le grotesque y montre le bout de son nez plus d’une fois (l’immersion volontaire dans la fosse septique avec ses implications ultérieures, par exemple), et que dire du long passage récapitulatif des évènements durant l’épilogue, non seulement le procédé n’est pas très finaud mais il met en relief le peu de crédibilité de l’histoire, ce qui dessille définitivement les yeux du plus compréhensif des lecteurs. Finalement je me suis demandé si je lisais réellement un bouquin de Jo Nesbo, ce qui renforce ma déception car j’ai lu beaucoup mieux de cet écrivain.
« Le calme est étrange, j’entends le vent souffler doucement dans les arbres, et le murmure de la rivière. Mon bras est paralysé, je suis suspendu la tête en bas, bloqué entre chair et acier. Du sang et de l’essence gouttent depuis le plancher au-dessus de moi. Sous moi, sur le pavillon à damier de la voiture, je vois un coupe-ongles, un bras amputé, deux morts et un vanity-case. Le monde n’a aucune beauté, juste de la vanité. »
Jo Nesbo Chasseurs de têtes Gallimard Série Noire – 310 pages –
Traduit du norvégien par Alex Fouillet
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