Stefanie Pintoff : Preneur d’otages
26/03/2017
Stefanie Pintoff vit à New York. Elle a remporté le prix « Edgar Award » pour son premier roman, In the Shadow of Gotham. Son nouveau roman qui vient tout juste de paraître, Preneurs d’otages, le cinquième je crois, a été nominé aux « Barry Awards » dans la catégorie meilleur thriller.
« Un matin, au cœur de Manhattan, une jeune femme postée sur le parvis de l’église Saint-Patrick rompt la frénésie de Noël. Figée, elle porte une pancarte sur laquelle on peut lire « Aidez-moi ». Une prise d’otage a lieu à l’intérieur de la cathédrale, et une victime a déjà été tuée. Le preneur d’otages exige de négocier avec l’agent du FBI Eve Rossi. Ses motivations sont obscures, mais la question qu’il pose aux cinq otages est toujours la même : « De quoi êtes-vous coupable ? ». »
Peu à dire sur ce thriller sorti du moule le plus classique du genre, donc sans originalité particulière pouvant le distinguer de tant d’autres. Une construction banale, de longues pages où Eve Rossi rassemble une équipe de choc digne du plus misérable téléfilm, composée d’un Black, d’un gay, d’un hacker et d’un expert en combats. Le texte est ponctué de fiches de travail internes au FBI, de bulletins d’informations, des pensées secrètes du preneur d’otages… Tout ce petit monde fait appel aux technologies modernes, Big Data et croisements de données. Tout est donc bien stéréotypé.
Le roman intègre des développements historiques sur la cathédrale Saint-Patrick, mêlant le vrai et les rumeurs concernant ses souterrains et passages secrets. Le thème central de l’intrigue est quant à lui issu d’une réflexion sur l’indifférence des gens témoins d’agressions dans un lieu public, le tout baignant dans des sujets d’actualité récente comme la pédophilie chez les prêtres ou les vétérans de retour d’Afghanistan.
Le suspense n’est guère haletant, seul le gentillet rebondissement final apporte un peu d’intérêt à ce bouquin. Inutile de préciser plus encore que je n’ai pas été emballé par ce roman mais je reconnais aussi que ça se lit (très vite, en quasi survol) et que j’avais hâte d’arriver au mot fin. Peut-être aussi pour entamer une autre lecture plus intéressante ? Pour résumer, ce n’est pas mauvais mais ça n’a pas d’intérêt notable non plus. Bof !
« Penelope se souvint d’une chose que Père Bryant lui avait dite un jour, chez eux : toutes les églises ont leurs passages secrets, leurs murs creux et leurs portes dérobées. C’était une tradition de longue date. Une invention des maçons eux-mêmes, qui ne figurait jamais sur aucun plan. Car même une cathédrale avait ses fantômes, et les fantômes avaient besoin d’un lieu où se sentir chez eux. »
Stefanie Pintoff Preneur d’otages Mercure Noir – 522 pages –
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Maxime Shelledy
2 commentaires
en voilà un qui n'encombrera pas mes listes , ni ma mauvaise conscience de ne pas lire tout ce que je me promets de lire; alors, merci.
Le blogueur peut rendre service de deux façons différentes : soit en incitant à lire un bon bouquin qui pourrait passer inaperçu, soit en déconseillant des lectures qui sont des pertes de temps…
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