Lionel Salaün : Et Mathilde danse
26/03/2020
Lionel Salaün, né en 1959 à Chambéry, est un écrivain français. Après de multiples emplois comme magasinier, fabricant d’aquariums, pêcheur de sardines à Sète, ou photographe, Lionel Salaün publie son premier livre après avoir essayé pendant vingt ans d'être publié. Son cinquième roman Et Mathilde danse vient de paraître.
Le commissaire Achille Blandin, pas au mieux de sa forme, sa femme vient de le larguer, partie avec les gamins, se retrouve avec un cadavre de femme sur les bras dont les premières constatations penchent pour le suicide. Pour Blandin, il s’agit plus sûrement d’un crime et la victime ressemblant vaguement à Mathilde, un vieil amour de jeunesse, le commissaire se sent investi d’une mission morale, retrouver son tueur. Une enquête qui le mènera dans les milieux de la prostitution.
Tout est dit de ce pauvre navet. L’auteur enfile les lieux communs sur la prostitution, les clubs interlopes ou de strip-tease, les boites échangistes etc. Même si le roman est court, les longueurs sont nombreuses. L’écriture correcte est légère, tendant vers l’humour discret (« Diable, s’introduire dans cette chambre s’apparentait à un cours de coloscopie appliquée »). Rideau, rien d’autre à voir, circulez !
J’ai beau connaître le culot des éditeurs, je ne m’y ferai jamais, alors quand je lis en quatrième de couverture ce présomptueux « En ces temps de “Me Too” où les femmes libèrent leur parole, dénoncent, accusent et condamnent les abus dont elles sont les victimes, l’histoire de ce flic qui s’enfonce seul dans les ténèbres des trafics de ces presque enfants qui veulent danser, faire du cinéma ou seulement s’extraire d’une existence d’offenses ordinaires, résonne encore plus fort » j’ai envie de hurler à l’escroquerie ! Ce bouquin est niais, point barre.
Mathilde danse et le lecteur qui gardait son sac en bord de piste s’est endormi depuis longtemps quand le slow sirupeux s’achève.
« Mais, par-dessus tout, il aime la regarder danser. Il resterait des heures, des jours, il resterait une vie, toute sa vie à la regarder tourner, tourner, s’élancer, virevolter. Il faut dire que, pour Mathilde, la danse, c’est sa vie. Elle prend des cours, chaque semaine depuis des années, et chaque jour, ou presque, dans une allée, dans une cour, elle danse. Et quand elle valse, comme ça, les yeux fermés, pendant que les autres se marrent, frappent dans leurs mains, lui il devine, ou il croit, ou il espère, que sous ses paupières rondes, bercées par la musique dans sa tête, c’est à lui qu’elle pense, pour lui qu’elle danse. »
2 commentaires
Dans cette collection tout n'est pas si bon...
C'est tout à fait vrai et je me suis déjà fait avoir.....! Grrr...
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