Michael Connelly : Darling Lilly
29/07/2022
Michael Connelly, né en 1956 à Philadelphie, est l'un des principaux écrivains américains de romans policiers. Diplômé de l'université de Floride en journalisme, en 1986 il est le coauteur d'un article sur les rescapés d'un crash d'avion, qui figure parmi les finalistes pour le prix Pulitzer, ce qui lui permet de devenir chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times. Il se lance dans la carrière d'écrivain en 1992 avec Les Egouts de Los Angeles, son premier polar, où l'on découvre le personnage d’Harry Bosch. Darling Lilly, roman indépendant de ses séries (comme celle avec Harry Bosch donc) date de 2002.
Santa Monica, Californie. Henry Pierce, notre héros, a fait une découverte majeur en matière d'ordinateurs moléculaires et se prépare à signer un énorme contrat avec un investisseur, ce qui assurera la renommée de sa boîte. Dans le même temps il s’est fait larguer par son amie Nicole, par ailleurs son assistante démissionnaire. Déménagement, nouveau numéro de téléphone qui à peine installé est assailli d’appels d’hommes voulant parler avec une certaine Lilly qui s’avère être une escort girl dont les coordonnées sont sur un site web porno. Henry se persuade qu’il doit retrouver cette femme pour qu’elle change de numéro !
Bien entendu l’idée est débile et les ennuis vont s’empiler les uns sur les autres sur Henry quand il va sembler évident que la demoiselle a certainement été assassinée. Tabassage, puis suspect potentiel pour l’inspecteur Renner etc.
Quelle misère !
L’intrigue est d’une grande faiblesse, noyée dans des longueurs sans grand intérêt non plus mais, je le reconnais, relativement bien écrites ou disons plutôt, qui n’interdisent pas d’aller au bout. Henry devra se débattre avec des gros méchants, un flic qui ne le lâche pas, sa copine qu’il voudrait récupérer, le contrat en cours de signature qui doit rester en retrait de cette affaire et ses pistes foireuses, sans compter un traumatisme remontant à son enfance avec la disparition de sa sœur prostituée… Le roman s’achève par un épilogue d’une grande niaiserie entre Henry et le responsable de ses ennuis. Le bouquin s’appuyant sur le thème des manœuvres employées par les grands groupes industriels de la pharmacie pour préserver leurs bénéfices.
PS : Si vous ne comprenez rien aux ordinateurs moléculaires, vous pouvez sauter les pages...
« Si le cliché n’avait pas été retouché et si c’était vraiment elle, Lilly était très belle. Tout à fait comme l’avait dit Franck Behmer. Fantasme pur, hôtesse de rêve. Il comprit pourquoi son téléphone n’arrêtait pas de sonner depuis qu’il avait sa ligne. La concurrence sur ce site et sur les autres était peut-être forte mais ne comptait pas. Tout homme faisant défiler ces photos dans l’espoir de se payer une femme aurait eu bien du mal à ne pas s’y arrêter et décrocher son téléphone. »
Michael Connelly Darling Lilly Points - 441 pages -
Traduit de l’américain par Robert Pépin
4 commentaires
Ton billet me fait bien plaisir : j'ai lu ce titre il y a plusieurs années suite à l'avis dithyrambique d'un ami habituellement de bon conseil, et j'ai été cruellement déçue... j'en ai d'ailleurs tout oublié, et n'avais même pas pris la peine, à l'époque, d'écrire à son sujet.
Normal que tu ne te souviennes de rien de ce roman, il n’y a rien qui le mérite. Pour enfoncer le clou, je crois que la réputation de l’écrivain est légèrement surfaite ; certes il a écrit d’excellentes choses, les romans que l’on cite souvent quand on l’évoque, mais ça fait déjà un bail…. ?
Un de mes auteurs de polars habituels, même si depuis quelques derniers c'est moins bien parfois (pas de billet). Je ne me souviens pas d'avoir lu ce Darling Lilly
Comme je le disais à Ingannmic, il y a longtemps qu’il n’a pas écrit un vrai bon polar… Il me semble ?
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