Henri Gougaud : La Confrérie des innocents
17/03/2023
Henri Noël Gougaud né en 1936 est un écrivain, un poète, un conteur et un chanteur français mais aussi occitan. Il est aussi parolier (pour Juliette Gréco, Jean Ferrat…) et producteur de radio. La Confrérie des innocents, son dernier roman, date de 2021.
Au XIIIe siècle dans la région de Toulouse l'Inquisition fait régner sa terreur. Alexis, un jeune moine, se voit confier un manuscrit par Baruhel, un alchimiste, juste avant sa mort sur le bûcher, pour l’apporter à Vitalis son vieux maître. Alexis ne sait rien de ce livre ni de son contenu mais il doit être bigrement dangereux puisque Raymond Falgar l’évêque Inquisiteur est prêt à tout pour le récupérer et le faire disparaître. Au fil de son périple et de ses rencontres, Alexis et ses nouveaux amis vont devoir la jouer fine pour échapper aux sbires du prélat lancés à leur poursuite…
La confrérie des innocents compte peu de membres, Alexis le novice, Verniolle un voleur bien gentil et malin, Jeanne la fille de Baruhel et par ailleurs nièce de Falgar, Adam de Miraval un jeune homme amoureux de Jeanne et Soudan un valet fidèle qui leur servira d’éclaireur. Dans le rôle du traitre, il en faut un, Taleb serviteur d’Adam.
Ce voyage accidenté nous trimballe de villages en forêts, de masures en grottes, parmi les putains et les poivrots, près d’un ex-archevêque devenu ermite, dans le repaire de forestiers vivant en clans et de bûcherons… Guérisseuse et filtres réparateurs, gens du peuple, proximité avec la nature notre mère à tous. Mais tout cela n’est pas bien méchant, d’ailleurs quand parfois on dégaine un couteau on ne fait pas de bien grand mal.
Seul suspense, pas si bien récompensé finalement, que contient ce sacré Livre ?
Roman initiatique mais surtout roman pour les gentils à l’esprit pur. Un conte dont on ne retiendra que l’effort d’écriture à l’ancienne pour coller à l’époque avec quelques mots désuets, des expressions truculentes (« Bénies soient vos cours de justice, elles me vont comme l’ongle au doigt. ») et des tournures de phrases légèrement tarabiscotées.
Bof !
« Les purs tranchent tout au rasoir, qu’importent les vies qu’ils éteignent, ils ne regardent que le Ciel, persuadés que, même abjects, ils ne font qu’obéir aux préceptes de Dieu. Par contre les voluptueux cultivent l’espérance douce, ils ne sont sûrs de presque rien, mais tant qu’ils sont à leurs plaisirs, au moins, si la vertu ne les inspire pas, ils ne font de mal à personne. »
Henri Gougaud La Confrérie des innocents Albin Michel - 249 pages -
Les commentaires sont fermés.