Adrien Goetz : Intrigue à Brégançon
19/05/2023
Adrien Goetz, né en 1966 à Caen, est un historien de l'art et romancier français. Auteur de plusieurs romans liés à l'histoire de l'art, il est maître de conférences à Sorbonne Université, membre de l'Académie des beaux-arts et directeur de la bibliothèque Marmottan. Intrigue à Brégançon qui vient de paraître, s’inscrit dans la série « Les Enquêtes de Pénélope ».
Pénélope, l’enquêtrice-conservatrice du Mobilier national, doit moderniser le fort de Brégançon en en remplaçant meubles et décorations. Elle est accompagnée de Wandrille son amoureux par ailleurs fils de ministre. Egalement sur place, Suzanne O’Neill éditrice et Anasthase son photographe, préparant un beau livre sur le monument. Un couple de gardiens, Fabienne et Roger, veille au confort de tous et gère les lieux. Si le fort peut être visité en journée quand le chef de l’Etat est absent, son accès est interdit et le point d’entrée fermé. Pourtant, le matin, on découvre le corps de Marie-Paule Beuvrelu dans la cour ; guide pour l’Office de tourisme de la ville, et amie de la mère de Pénélope, elle a été poignardée avec un coupe-papier offert à François Mitterrand par Helmut Khol…
Adrien Goetz n’écrit pas des polars, encore heureux car ici l’intrigue est nulle et sans intérêt. Par contre il utilise ce genre pour apporter un côté ludique à son véritable propos, nous conter l’histoire du fort de Brégançon.
Interviendront dans le récit, la Résistance avec Jean Moulin et Daniel Cordier, le général de Gaulle et Nikita Khrouchtchev, le couple Pompidou etc. Histoire avec un « H » majuscule, anecdotes et extrapolations à partir de sources fiables, cet angle du roman est instructif et plutôt intéressant car pour l’écrire Adrien Goetz a reçu l’autorisation exceptionnelle de visiter l’intégralité du fort, des appartements privés du président aux caves creusées dans le rocher. Il a eu accès aux très discrets entrepôts où, aux environs de Paris, sont conservées les pièces du Mobilier national qui en proviennent.
Mais globalement le roman est très léger. Ca se lit bien, ça se lit vite, mais comment dire pour être aimable ? Bof !
« - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes, n’est-ce pas Roger ? Appelez-moi Wandrille. Vous allez tout me faire visiter, j’espère. Il y a des souterrains ? C’est bien de travailler ici, il y a pire. On regarde autour de soi, et on imagine, ils étaient tous là, Giscard en short blanc, Chirac contrarié, Bernadette un peu tendue, Hollande en polo trop grand, un musée Grévin sans statues de cire c’est quand même mieux. »
4 commentaires
j'ai beaucoup aimé certains livre de Goetz mais de vrais livres sur l'art par contre ses livres pseudo polars sont d'une nullité aboslue dommage
Au vu de ce roman, je ne comprends pas pourquoi il se sert du genre « polar » pour traiter d’un sujet très intéressant qui pouvait l’objet d’un bon livre. Ici, on nage entre deux eaux, une intrigue policière nulle et un sujet « sérieux » un peu bâclé….
Ah voilà, j'ai lu un ses polars, et n'ai plus eu envie d'y revenir...
Sûr que le polar n’est pas son truc !
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