André Marois : La Sainte paix
10/05/2024
Né en 1959 à Créteil, André Marois étudie deux mois en arts plastiques et cinéma à l’université Paris VIII, puis deux ans par correspondance pour obtenir le brevet de technicien supérieur (BTS) en publicité, en 1981. Il effectue ensuite son service militaire comme dessinateur chez les pompiers de Paris, puis commence une carrière de concepteur-rédacteur publicitaire en 1987, dans diverses agences parisiennes. Il émigre à Montréal en 1992 pour travailler comme concepteur-rédacteur pigiste jusqu’en 2006. Il y habite toujours avec sa famille et ses trois enfants, en plein cœur du Plateau-Mont-Royal. Depuis 1999, il publie des romans noirs pour les adultes, des romans policiers et de science-fiction pour les enfants et les adolescents, ainsi que des nouvelles. La sainte paix est son dernier ouvrage (2023).
Au Québec, sur les rives de la Mastigouche. Madeleine et Jacqueline, veuves, vivent de part et d’autre de la rivière. Elles ne se parlent plus trop depuis le décès de leurs maris il y a vingt ans, se contentant de se saluer. Elles vivent en pleine nature, au calme, une qualité de vie qui surpasse tout pour Jacqueline. Nous avons Jacqueline, septuagénaire pas très sympathique et de l’autre côté de la Mastigouche, Madeleine touchée par un début de Parkinson. Maladie qui la conduit à vouloir vendre sa maison et se rapprocher de son fils en ville, quand Jacqueline l’apprend c’est la catastrophe, terminé le calme, de nouveaux voisins, bruyants certainement… il faut qu’elle remédie à ce problème au plus vite.
Ne perdez pas votre temps avec ce bouquin, c’est un polar pour pensionnaires des EHPAD.
Le plan de Jacqueline : « Un suicide non assisté pour éloigner les acheteurs, si Madeleine se donne la mort dans sa propre maison, les gens n’auront plus envie d’y vivre, par superstition. »
Un polar bien nunuche, ponctué de tournures québécoises (« Se dépogner de la bouette en VTT ») dont seul l’épilogue immoral apporte une légère touche d’originalité.
« Quelque chose se trame et Jacqueline déteste ne pas en être informée, parce que rien ne doit perturber ses habitudes. C’est sacré. Tout ce qui se passe chez l’autre la concerne et l’affecte directement. La sainte paix jusqu’à la fin de ses jours. En pleine nature, dans ce décor idyllique, immuable. Jacqueline ne demande rien de plus… ni rien de moins. Ca signifie qu’elle continuera de tolérer la présence de Madeleine tant que celle-ci s’en tiendra à ses activités tranquilles. Mais gare à elle si elle ose casser sa routine… »
André Marois La Sainte paix Héliotrope - 200 pages -
Gag : Le bouquin était proposé par Babelio et son opération Masse critique. N’ayant pas le temps d’en étudier les propositions, j’ai fait défiler la liste des livres à toute vitesse sans en étudier leur contenu, seul le nom de l’écrivain a retenu mon attention. Hélas, dans la précipitation j’ai confondu cet André Marois avec André Maurois, un écrivain d’un autre calibre…
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