John Connolly : L’ange noir
10/10/2012
Un polar pour l’été. Quoi de mieux que quelques frissons quand la chaleur fait transpirer. Ici le cocktail mêle polar et un (gros) doigt de fantastique. Bien sûr il ne faut pas être trop à cheval sur la crédibilité de l’histoire ou trop pointilleux sur le « comment est-ce possible ? » de certaines scènes, mais est-ce bien raisonnable de toujours vouloir tout comprendre, tout contrôler ; lâchons la bride à l’imagination, laissons la folâtrer et divaguer.
Charlie Parker est détective privé. Un de ses amis lui demande de retrouver sa jeune cousine disparue. Des quartiers mal famés, terre de prédilection des macs, des putes et des dealers l’enquête va dériver vers les crimes en série. De là Parker va s’enfoncer un peu plus dans la dépravation et l’horreur quand il sera question de sculpture faite avec des os humains et plus particulièrement d’une statue recherchée par beaucoup de monde, des moines et des gros vilains qui se prennent pour des anges du Diable. Il y aura beaucoup de macchabées, le plus souvent tués atrocement, des faits mystérieux remontant à la nuit des temps relatés dans le Livre d’Enoch, des nazis et un final dans un ossuaire au cœur de l’Europe.
Mais est-ce réellement terminé ? Charlie Parker n’est-il pas marqué à tout jamais pour accomplir son destin et réussira-t-il à trouver la paix sur cette terre ? A naviguer à la lisière du Bien et du Mal il flirte avec des puissances qui dépassent l’humain et qui toutes l’appellent, saura-t-il résister à ce chant des sirènes ?
Un roman copieux, basé sur certains faits avérés mais largement enjolivés pour notre plus grand plaisir. Un bouquin qu’on dévore les yeux grands ouverts, avide d’arriver à l’épilogue.
« Sedlec. Enoch. Des Anges Noirs sous forme humaine. Un appartement où des ossements jaunissent dans un bain de pisse. Une cave décorée d’os humains attendant l’arrivée dune statue d’argent dans laquelle un démon est emprisonné. Un homme qui reste placidement dans une voiture en feu jusqu’à ce que son corps se transforme en cendres. Le crâne d’une jeune femme orné d’or placé dans une niche après qu’elle a été assassinée dans une pièce carrelée à cette fin. C’est plus clair, maintenant mon père, ou mon frère ? »
John Connolly L’ange noir chez Pocket
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