Le livre ne connaît pas la crise ?
12/11/2012
Le livre ne connaît pas la crise, ou du moins il en profite si l’on se réfère à un article paru dans Le Monde (9/11/2012) qui se fait l’écho d’une étude publiée par le cabinet Delotte sur les intentions de consommation des Français pour les fêtes de fin d’année.
On y apprend que nos compatriotes dépenseront plus que la moyenne européenne, qu’ils vont privilégier les cadeaux avant les repas et sorties mais que pour autant ils ne feront pas de folies. D’ailleurs le choix de leurs cadeaux se fera en fonction du prix et des bonnes affaires. En temps de crise, les Français vont principalement axer leurs achats sur les présents utiles (à 91% d’entre eux, contre 80% l’an dernier) ou éducatifs et culturels.
Alors qu’ils aimeraient recevoir argent, livres et chèques-cadeaux, les Français comptent eux-mêmes offrir des livres. C’est l’intention d’achat numéro un cette année alors qu’en 2011, les livres étaient classés au dixième rang ! Aux enfants, on offrira des jeux de construction et des livres, aux adolescents des jeux vidéo, de l’argent et des livres aussi.
Dans sa Correspondance, Voltaire écrivait « … je mets les bons livres parmi les choses absolument nécessaires » et donc en cette période de crise, les Français se proposent d’adopter la formule du philosophe.
Par contre, c’est encore sur Internet que les acheteurs vont se ruer pour faire leurs emplettes (pour 33% des sondés). Si l’on peut se réjouir de voir le livre promu principal cadeau pour Noël 2012, il est néanmoins à craindre que ce ne soient pas les libraires de quartier qui en tirent le plus de bénéfices. Encore un de ces nombreux paradoxes dont notre époque est friande.
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