Jonathan Franzen : Freedom
20/01/2013
Jonathan Franzen né en 1959 dans l’Illinois, est un écrivain, romancier et essayiste américain. Né d'une mère américaine et d'un père suédois, il passe son enfance dans le Missouri mais fait ses études supérieures à Berlin. Il parle couramment l'allemand et est également traducteur. Il vit actuellement à New York. Il connaît un succès phénoménal avec Les Corrections, livre couronné d’un National Book Award en 2001. Son roman Freedom est paru en 2010.
Patty, ancienne joueuse de basketball de haut niveau ayant abandonné le sport sur blessure, a épousé Walter, un juriste adhérent à la cause écologique pour la protection de l’environnement. Ils ont deux enfants, la fille aînée Jessica est plutôt indépendante alors que Joey, longtemps couvé par sa mère, lors de sa crise adolescente quitte le foyer familial pour aller vivre chez les voisins. Richard est un ami du couple de longue date, à l’université il était colocataire de Walter. Lui, sa vie c’est la musique, guitariste dans un groupe punk.
Patty devenue femme au foyer, son mari Walter ayant un job respectable, tout semblerait aller pour le mieux jusqu’à ce que le troisième larron Richard, plus rock and roll et plus libre de ses mouvements, ne revienne donner de ses nouvelles. Inévitablement se pose pour Patty la question existentielle, ai-je fait le bon choix en épousant Walter ou bien aurais-je dû suivre Richard quand nous étions plus jeunes ? La raison contre la passion, éternel dilemme.
Voici résumé, au moins une partie du roman, car fait exceptionnel que je suis obligé de mentionner, je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout de ce gros pavé de près de huit cents pages (version poche). Ca ne m’arrive pour ainsi dire jamais, mais là j’ai calé à presque trois cents pages.
Qu’on soit bien d’accord, je suis certain que le roman est bon. Jonathan Franzen m’a tout l’air diablement habile à faire vivre tous ces personnages et ces évènements dans une sorte de Comédie Humaine de l’Amérique des années 2000. Son exploration en profondeur des sentiments, la manière dont il décortique ces vies – presque banales - qu’il nous livre comme témoignages d’une époque, tout cela est remarquable.
Et pourtant je n’ai pas tenu la distance. Le bouquin est très long (en pages) mais aussi très dense, fait de longues phrases et de très longs chapitres qui mettent le lecteur (moi, en l’occurrence) en mauvaise posture, comme si vous étiez avec un bavard impénitent qui enchaîne phrases et idées les unes aux autres, quasiment sans reprendre son souffle – et donc le vôtre. On étouffe devant cette logorrhée, on manque d’air. Comme de plus le récit n’est pas linéaire avec en intercalaire dans le texte des extraits de l’autobiographie de Patty, il faut s’accrocher devant ce tsunami littéraire. L’abandon m’a paru la seule issue possible.
Nous avons donc un roman qui n’est certainement pas mauvais, peut-être excellent même, si j’en crois la critique professionnelle, mais au-dessus de mes forces pour ma part.
« Elle eut de terribles disputes avec Walter durant lesquelles il lui reprochait d’avoir rendu Joey ingérable et elle était incapable de se défendre vraiment, parce qu’elle ne s’autorisait pas à exprimer la conviction malsaine qu’elle avait dans le cœur, à savoir que Walter avait détruit son amitié avec son fils. En dormant dans le même lit qu’elle, en étant son mari, Walter avait fait croire à Joey que Patty était dans le camp ennemi. Elle haïssait Walter pour ça, elle regrettait son mariage, et maintenant Joey avait quitté la maison pour aller s’installer chez les Monaghan et faisait verser à chacun des larmes amères pour leurs erreurs. »
Jonathan Franzen Freedom Points
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