Thomas Temple : Vodka on Fire
12/02/2013
Les jeunes écrivains doivent se refiler mon adresse sous le manteau car ils n’hésitent plus à me contacter pour que je chronique leurs œuvres sur mon modeste blog. Je n’ai rien contre l’idée dans le principe, du moment qu’ils m’offrent leurs bouquins et que j’ai encore assez de temps pour lire des auteurs plus confirmés. Thomas Temple est de ceux-là et Vodka on Fire, une courte nouvelle dont il voudrait que je fasse une critique.
Sur l’auteur je n’ai rien de précis à dire, car il semble vouloir garder une sorte d’anonymat (est-ce même son vrai nom ?) qui par ailleurs ne semble pas lui interdire le manque d’humilité. J’en veux pour preuve les termes avec lesquels il m’a présenté son ouvrage « Je suis simplement un jeune auteur passionné qui écrit des histoires de type thriller que l'on dit décapantes, plus noires qu'un café italien, et pleines de mystère et d'émotions. » Bigre ! Rien que ça ? On se demande pourquoi il n’est pas déjà en tête des meilleures ventes de livres de l’Express. Quoique, j’ai là-dessus un début d’explication, comme on le verra.
On lui doit déjà Le trophée des tarentules et il nous annonce la sortie prochaine de Méfiez-vous de votre avatar.
Revenons-en à Vodka on Fire, une nouvelle présentée comme un thriller mais qui s’avère être un polar sans plus. Huis-clos dans un commissariat parisien entre l’inspecteur Duchemin et un étudiant russe Vadim Grouchev. L’inspecteur enquête sur la mort de Damien Dugout et le russe paraît être la dernière personne à l’avoir vu vivant. L’interrogatoire fera-t-il éclater la vérité ?
Première réflexion, le texte est beaucoup trop court pour qu’on s’intéresse réellement à l’histoire. L’auteur part dans un dialogue qui conviendrait à un format de roman mais qui ne peut s’adapter à celui d’une nouvelle, du coup le lecteur attend un développement qui ne viendra jamais puisque c’est déjà la fin ! C’est là le plus gros défaut de ce texte qui m’a laissé totalement indifférent. Une erreur de formatage, une histoire (je ne parle pas d’intrigue) pas très folichonne et une chute pas très claire ou mal amenée. Bof !
N’ayant lu que ces quelques pages il m’est difficile de juger des capacités de l’auteur. Peut-être a-t-il un potentiel pouvant donner de meilleurs résultats, l’écriture est agréable, mais la lecture de ce texte ne permet pas d’en décider pour l’instant et il en faudra beaucoup plus pour me convaincre.
Seul point où Thomas Temple excelle, c’est le bagout pour vanter sa camelote. Dans la vraie vie, il doit bosser dans le marketing ou une agence de communication. Pas de chance avec moi, c’est tout ce que je déteste !
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