Jim Tenuto : La Rivière de sang
11/06/2013
Jim Tenuto a grandi à Chicago où son père était policier, il vit aujourd’hui à San Diego (Californie). Après avoir servi dans le corps des Marines et exercé divers métiers, il a commencé à publier des nouvelles dans des magazines sportifs. Paru en France en 2006, La Rivière de sang, est son premier roman.
Ex-star de football universitaire et vétéran dela Guerre du Golfe, Dahlgren Wallace n’aspire qu’à poser ses valises. Aussi, lorsque le magnat des médias Fred Lather lui propose de devenir guide de pêche dans sa propriété du Montana, l’occasion est trop belle. Jusqu’au jour où l’un des invités se fait assassiner à quelques pas de lui durant une partie de pêche. D’abord accusé du meurtre, Wallace est contraint de mener sa propre enquête. La liste des suspects ne manque pas d’envergure, milices néo-nazis, éco-terroristes défenseurs des droits des animaux, ranchers véreux, tous sont prêts à tout pour mettre la main sur le ranch de Lather mais dans l’immédiat c’est Dahlgren qui va dérouiller.
Un hasard amusant m’a amené à lire, presque consécutivement, deux polars dont les héros sont guide de pêche et j’avoue que c’est un contexte plutôt plaisant. Par ailleurs, comme ici, j’aime bien les bouquins où les chapitres ont des titres et non des numéros, je ne sais pas pourquoi, mais ça m’inspire favorablement. J’étais donc réellement bien disposé pour apprécier ce roman de Jim Tenuto. Ca c’était avant, parce qu’à l’arrivée je l’ai trouvé plutôt décevant.
Les aspects positifs, car il y en a quand même. On apprend beaucoup sur la technique de la pêche à la mouche et on découvre un peu le monde des Mormons. Les aspects négatifs maintenant, l’intrigue n’est pas vraiment passionnante, voire simplette ou lourdingue sous de fausses pistes se voulant complexes, la construction est un peu faiblarde et laborieuse. De plus, mettre dans un seul roman des néo-nazis (les mêmes que ceux du film Les Blues Brothers ? vous voyez le genre) et des militants écologiques extrémistes, ça fait beaucoup. J’imagine que l’auteur a voulu pointer les travers d’une société américaine en pleine débandade mais ça ne le fait pas !
Une fois encore, un roman qui plus est un polar, c’est comme une recette de cuisine, il ne suffit pas d’y mettre tous les ingrédients pour que ce soit réussi. Le roman n’est pas franchement mauvais, il se lit agréablement mais pour un polar il ne casse pas trois pattes à un canard. La rivière sans retour ?
« Il m’est arrivé de pêcher avec des hommes qui considèrent le moindre succès de leur femme ou de leur petite amie sur la rivière comme une atteinte à leur virilité. Pas Elden. Il se réjouissait des victoires de Susi autant que des siennes. A la fin de la journée, Elden refusa de me lâcher la main, qu’il me serra pendant un laps de temps digne de figurer dans le Guinness des records. – J’ai passé un excellent après-midi, dit-il. J’ai hâte de remettre ça demain. Aussi tôt que possible. A quelle heure pouvons-nous partir ? »
Jim Tenuto La Rivière de sang Gallmeister
Traduit de l’américain par Jacques Mailhos
2 commentaires
D'accord, pas parfait, mais je retiens un moment de détente...
Mouais.... mais il y a tant de bons livres à lire. Je ne vais pas être trop négatif car à l'instant je viens de terminer une vraie horreur dont je parlerai prochainement. Comme quoi, il y a toujours pire...
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