Florian Rochat : La Légende de Little Eagle
18/11/2013
Ancien journaliste, amoureux de la nature, Florian Rochat qui vit au pied des montagnes du Jura suisse est aussi un familier de l'Ouest américain, notamment du Montana. Après avoir publié deux livres chez des éditeurs traditionnels, il s'est engagé depuis 2011, dans la voie de l'auto-publication numérique. Florian Rochat a eu la gentillesse de m’adresser ses ouvrages, Cougar corridor déjà chroniqué, Un printemps sans chien court récit émouvant sur l’amour homme/chien et La légende de Little Eagle.
« Août 1944 : un pilote américain meurt dans la chute de son appareil près d'un village de Bourgogne. Près de 70 ans plus tard, Hélène Marchal découvre les faits. Et cette révélation : le premier lieutenant John Philip Garreau avait tout tenté pour éviter de percuter la maison de ses grands-parents au lieu de sauter en parachute. La mère d'Hélène, âgée de 4 ans à l'époque, s'y trouvait. Hélène, bouleversée, réalise qu'elle doit au sacrifice de Johnny Garreau d'avoir pu voir le jour. Qui était cet homme, ce garçon de 18 ans ? Hélène part enquêter dans le Montana, d'où il venait. Elle y fait des rencontres inespérées, trouve des documents inattendus. De quoi reconstituer sa vie. La narratrice découvrira aussi combien les mystères du destin peuvent se révéler de manière bouleversante, se tissant au fil de son enquête et reliant tous les protagonistes de cette histoire. »
Si j’avais aimé Cougar corridor, je serai plus réservé sur ce roman, pour des raisons toutes personnelles ne mettant pas en cause le talent de l’écrivain. D’abord, je ne suis pas du tout friand de récits ayant trait aux deux grandes guerres mondiales, du coup les chapitres de combats aériens et autres références à cette époque m’ont paru bien longs. Ensuite parce que ce bouquin, mise en abime certes, relève plus de l’enquête romancée que du roman pur, ce qui parfois m’a paru déstabilisant. Ce sera d’ailleurs la seule critique que je puisse émettre sur l’œuvre de Florian Rochat en général, tient-il à rester un journaliste écrivant des textes extrêmement instructifs pour le lecteur mais délayés dans une fiction, ou bien veut-il franchir le pas pour devenir un écrivain tout court, où la fiction s’appuierait moins ostensiblement sur le travail d’enquête et de documentation. Pour La Légende de Little Eagle, la réponse est claire : « - Si je comprends bien, c’est pas une bio que vous voulez écrire, hein ? C’est pas un roman non plus, je veux dire pas un vrai roman, de la pure fiction. Un peu des deux quand même, je pense. Avec en plus, quelque chose de personnel, des trucs que vous pourriez ressentir de manière intime, mais forte, au sujet de votre personnage. C’est ça ? En gros, oui, c’était ça. »
Il y a par contre d’excellents passages sur les paysages du Montana ainsi que sur le cercle littéraire de Missoula (les amateurs de Nature Writing me comprendront) et là, la balade vaut le déplacement. On retrouve donc dans ce livre, tout ce qui caractérise l’auteur, sa grande connaissance des Etats-Unis (paysages, Indiens, histoire etc.) et son passé de journaliste (Hélène étant son avatar) induisant des textes très précis. De plus, et c’est une constante pour les trois ouvrages que j’ai lus, j’apprécie beaucoup son écriture apaisante, comme si Florian Rochat ne voulait voir ou retenir que la beauté du monde qui nous entoure. Et ne serait-ce que pour cela, le lecteur le remercie.
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