Hergé : Tintin au pays des Soviets
14/01/2017
Georges Remi (dit Hergé, pseudo formé à partir des initiales « R » de son nom et « G » de son prénom) né le 22 mai 1907 à Etterbeek et mort le 3 mars 1983 à Woluwe-Saint-Lambert, est un auteur belge de bande dessinée internationalement connu pour Les Aventures de Tintin.
Celles-ci débutent le 10 janvier 1929 dans un supplément du journal destiné à la jeunesse, Le Petit Vingtième. Hergé, qui est l'un des premiers auteurs francophones à reprendre le style américain de la bande dessinée à bulles, est souvent considéré comme « le père de la bande dessinée européenne. » Tintin au pays des Soviets résulte du choix de sa direction, profondément anticommuniste, d'envoyer Tintin en Russie soviétique, mais ne pouvant se rendre sur les lieux de pérégrination de son personnage, Hergé s'inspire pour son histoire d'une source unique : le livre Moscou sans voiles, paru sous la plume de Joseph Douillet en 1928.
L’album en Noir & Blanc à l’origine, vient de reparaître colorisé et bénéficie d’une large promotion marketing, dans la foulée de la très belle et complète exposition consacrée à Hergé au Grand Palais à Paris. A l’achat, le magasin vous offre l’album dans un sac dédié, futur objet collector très certainement.
Qu’on ne se méprenne pas, Tintin au pays des Soviets est loin d’être un chef-d’œuvre et s’il en est qui n’ont jamais lu d’album du reporter à houppette, ce n’est pas avec celui-ci qu’il faudra commencer au risque d’être bien déçu. Cette première aventure n’est qu’un brouillon de piètre qualité. Techniquement parlant, le dessin est grossier, le lettrage affreux ; Tintin n’est encore qu’une ébauche, un personnage en gestation, dans certaines cases il est quasi méconnaissable, l’horrible étant atteint en bas de la page 29, où il ressemble à un travesti la bouche en cœur…
La pagination extravagante de l’album (137 pages quand d’habitude il n’y en a que 62) s’explique par la taille monstrueuse des cases. Enfin, le scénario est franchement épouvantable, enchainant des séquences abracadabrantes.
Je peux critiquer car je suis un grand fan des aventures de Tintin, certainement mon héros de bande dessinée préféré – le premier lu, ceci expliquant cela. En conséquence je prends cet album comme un « document » à valeur historique dans l’œuvre d’Hergé et c’est en cela, mais seulement ainsi qu’il est important.
Quant à la colorisation, la nouveauté de cette édition, je n’en pense pas grand-chose en vérité ! Le Noir & Blanc avait un avantage, il assurait une certaine cohésion à l’ensemble, un dessin laid et épais dans deux couleurs lui allant bien au teint. La couleur, ici, adoucit l’ensemble mais à mon avis, fait ressortir les faiblesses du dessin… alors ?
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