DOA : Le Serpent aux mille coupures
31/10/2017
DOA, né en 1968 à Lyon, est le pseudonyme d'un écrivain de romans noirs. Pseudonyme faisant référence à Dead on Arrival (Mort à l'arrivée), un film noir américain réalisé par Rudolph Maté en 1950. Après avoir été parachutiste dans un régiment d'infanterie de marine, il travaille comme producteur de jeux vidéo en France et à Londres avant de se tourner vers la littérature et le polar. Le Serpent aux mille coupures date de 2009.
Moissac dans le Quercy, la nuit. Trois hommes tués dans une voiture en pleine campagne. Le tueur à moto qui se réfugie, blessé, chez des viticulteurs, un couple avec une gamine. Deux hommes qui déplacent la voiture et la brûle avec ses occupants. Un plouc du coin qui a presque tout vu par hasard, venu nuitamment ratonner le viticulteur Black. S’en suit une course à l’échalote partant en tous sens : un tueur à gage bien méchant qui veut retrouver et punir le motard, le plouc et ses copains racistes pris dans le move et les forces de police qui compte les cadavres…
Je ne vais pas m’éterniser, j’ai trouvé ce polar bien simplet : un règlement de compte entre trafiquants de drogue Colombiens, Espagnols et Français, avec au milieu notre petite famille de viticulteurs prise en otage par le motard – mais pour autant un gars assez sympathique immédiatement pour le lecteur. Je n’en dirai pas autant du gros méchant qui tue tout le monde froidement et simplement ou bien après avoir torturé ses victimes.
Un roman assez quelconque qui ne tient la route que par son rythme. Comme ces films d’action où tout va vite pour vous interdire de réfléchir à ce qui se passe. Car si on regarde de près l’intrigue, non seulement elle est banale mais elle ne brille pas par sa crédibilité. J’irai même plus loin, tout cela n’est pas très clair… peut-être que ce roman fait suite à un précédent ?
Ca se lit à toute vitesse, les cadavres s’empilent et sans vous en rendre compte, le train arrive en gare. Vous pouvez descendre et laisser le bouquin sur la banquette, il fera plaisir à un autre voyageur. Peut-être ?
« Une chose après l’autre. D’abord, se détacher. « Ca va, ça va. » Tremblant Omar fit glisser la lame sous l’adhésif et lui imprima un mouvement de va-et-vient. Il lui fallut quelques ajustements pour que les dents accrochent puis entament le ruban. Le gaffeur commença à céder et il termina le travail en le déchirant. Libre. Il pouvait maintenant surprendre le motard. Qui était arrivé. Sauve ta fille. Il fallait le tuer. Sois un homme. D’un coup. Vite. »
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