Gilles Paris : Autobiographie d’une courgette
06/11/2017
Gilles Paris est un écrivain français né à Suresnes en 1959 auteur de quelques romans depuis 1991, dont celui-ci, Autobiographie d’une courgette qui date de 2002.
Icare, mais tout le monde l’appelle Courgette, neuf ans et narrateur de cette histoire, a tué sa mère accidentellement. Le père était parti depuis bien longtemps et la mère picolait et distribuait des torgnoles. Orphelin, il est placé dans un foyer pour enfants où une nouvelle vie commence pour lui…
Je suis certain que vous connaissez les aventures du Petit Nicolas (René Goscinny et Sempé) alors autant vous dire immédiatement que ce roman s’inscrit dans ce genre. C’est son point fort mais aussi sa faiblesse relative donnant une impression de déjà lu.
Outre Courgette, un gentil gamin posant toujours des questions, il y a ses copains de chambrée, Ahmed et Simon qui lui, sait tout sur tout le monde ; Raymond, le gendarme qui a arrêté Courgette, un brave homme, veuf avec un jeune fils, il jouera un grand rôle dans l’avenir de Courgette et bien entendu, il fallait une fille dans l’histoire, ce sera Camille. Camille et Courgette, le coup de foudre immédiat.
On trouve dans le roman tout ce qu’on s’attend à y trouver comme les scènes de vie au foyer : l’école, la cantine, les séances de sport etc. La psychologue qui suit les gosses mais aussi un mini-suspense avec la méchante tante de Camille…
Un roman très frais car raconté par un enfant (avec les tournures grammaticales liées à son âge), c’est drôle car naïf (« Il nous apprend la géographie de la France avec de grandes cartes qu’il accroche au tableau et j’ai un peu de mal à comprendre comment toutes les maisons des gens rentrent là-dedans. ») et c’est aussi très touchant comme le sont toutes les histoires de gosses orphelins avec leurs peines, leurs souvenirs mitigés du passé et leur peur de l’avenir.
Alors que dire ? Certes c’est un gentil roman mais cette sensation de déjà lu le rend faussement un peu long.
« Je vois plus le ciel, juste son visage au-dessus du mien et sa bouche qui rit et je chatouille Camille et elle aussi et on rit encore plus fort et on roule dans l’herbe et j’ai jamais été aussi heureux, même quand maman me faisait sa purée. Puis on se relève et on marche sans savoir où on va, la main dans la main, en regardant le bleu au ciel. – Et tu les as revus, ton papa et ta maman ? je demande à cause d’un petit nuage qui vient d’apparaître. – Ben non, ils sont morts. Et sa main serre très fort la mienne. »
Gilles Paris Autobiographie d’une courgette Editions France Loisirs – 282 pages -
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