Notes de lectures
22/02/2019
On peut lire pour le plaisir uniquement, ça n’empêche pas de le faire sérieusement. Et quand en plus, on tient un blog pour commenter ses lectures, le sérieux s’apparente au devoir.
C’est pourquoi chaque entame d’un nouveau bouquin s’accompagne chez moi, d’un rituel toujours respecté. Outre mon marque-page préféré et obligatoire pour n’avoir pas à corner les pages lors des interruptions ou pauses nécessaires, j’ai toujours à portée de main, un stylomine et une feuille de papier. Plus précisément, le quart d’une feuille A4.
J’y note (et souligne) les noms des personnages principaux ainsi que des informations sur eux pouvant s’avérer importantes comme liens de parenté ou détails physiques et psychologiques. Puis au fil de ma lecture s’ajoutent des éléments de l’intrigue et des faits qui me paraissent notables à cet instant de ma progression dans la narration. J’ajoute le numéro de la page en regard, au cas où j’aurais besoin d’y revenir ensuite. Je peux aussi repérer des mots rares, des livres cités qu’y méritent d’être lus un jour, des informations qui doivent d’être vérifiées… du boulot pour plus tard !
Bien entendu il ne faut pas tout noter ! C’est là que réside le complexe de l’affaire, à savoir, tenter de deviner ce qui sera important plus loin dans le récit et éliminer ce qui ne le sera pas. Parfois j’ai des surprises. Trop de notes et l’intérêt s’émousse. A ce point de la méthodologie que j’ai adoptée, se pose une question qui n’est pas sans intérêt : la prise de notes ne permet pas de s’immerger complètement dans la lecture, elle interdit le laisser-aller ou la soumission totale au texte voulu par l’auteur. C’est vrai, mais comme – par nature – je ne suis pas du genre à lâcher prise et ne rien contrôler, ce n’est ni un handicap ni une contrariété pour moi. Chacun se fera sa religion.
Quand je croise une phrase qui pourrait être une citation mémorable, j’en inscris la référence de page en bas de ma feuille de papier, dans une zone que je nomme « Citations » : elle me servira plus tard pour compléter mon billet sur ma page Facebook et mon fil Tweeter. De même, un passage du roman sensé être représentatif à mes yeux est repéré sur ma feuille dans la zone appelée « Extraits ». Quand j’aurai terminé de rédiger mon billet, je choisirai l’un de ces extraits pour finaliser mon texte.
Ces feuillets sont conservés dans mes livres et permettent longtemps après de m’en remémorer plus facilement leur contenu. Par contre, ces notes soigneusement renseignées durant ma lecture ne sont pas toujours exploitées lors de la rédaction de ma critique : tous les cas sont possibles, je peux les suivre scrupuleusement, les ignorer totalement ou bien encore, y piocher des idées ou des informations aidant à la rédaction de mon billet. Ici, point de règle absolue.
Comme vous pouvez le constater, Le Bouquineur ne vous cache rien de sa petite cuisine.
Exemple de notes de lectures : pour le roman de Nathan Hill (Les Fantômes du vieux pays)
6 commentaires
Je me reconnais un peu dans cette prise de notes. Mais depuis quelques temps, le téléphone portable a remplacé le bloc note. Ce qui me permet parfois de commencer à rédiger mon billet, du moins quelques entames de paragraphes.
Je ne suis pas de la génération Smartphone même si j’en possède un comme tout le monde. De plus, prendre mes notes de lecture sur un bout de papier reste une des dernières occasions restantes pour écrire manuellement…. ?
OK? mes deux commentaires précédents n'apparaissent pas Spam?
Je ne vois pas de trace de vos commentaires précédents....? Et comme celui-ci est bien enregistré j'en déduis qu'il y a eu un problème ponctuel.
C'était pour dire que j'ai commencé un cahier (je copie!) et mon problème : je lis deux livres à la fois. On s'en occupe
Deux livres à la fois, c’est plus que de la gourmandise, de la gloutonnerie ! J’espère que ce ne sont pas deux romans, mais par exemple un roman et un essai….
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