John Gierach : Une Journée pourrie au paradis des truites
07/12/2020
John Gierach, né dans l'Etat de l'Illinois en 1946, est un poète, journaliste, photographe et auteur américain de récits sur la pêche à la mouche. Né dans une petite ville, il passe toute sa jeunesse dans le Middle West, d'abord dans l'Illinois, puis le Minnesota et l'Ohio. Après des études supérieures et un diplôme de philosophie du Findlay College, une université privée de l’Ohio, il s'installe dans l'Ouest, où il découvre la pêche à la mouche et collabore régulièrement à divers magazines de pêche et d’activités de plein air.
Une Journée pourrie au paradis des truites (1996) vient d’être réédité en poche et il s’agit d’une série de récits indépendants les uns des autres mais tous traitant de la pêche (ok avec une ou deux exceptions sur la chasse).
Sans être méchant il faut bien avouer que lorsqu’on a déjà lu un bouquin de John Gierach, on les a tous lus et celui-ci ne m’a pas semblé être son meilleur, mais peut-être est-ce la conséquence de ce que j’avançais en début de phrase… ?
Donc, récits de pêche à la mouche avec toutes les extensions possibles : les types de poissons pêchés, le choix des mouches et du matériel en fonction des bestioles ou des lieux, les gens avec lesquels on pêche ou les guides qui vous accompagnent etc.
Quelques récits sont vraiment ennuyeux quand ils sont trop techniques pour le non-pêcheur que je suis (ce qui me sera beaucoup pardonné en conséquence !), beaucoup sont sympathiques et une poignée sont très réussis car ils sont très amusants ou exaltent les beautés de la nature. L’avantage avec ce type d’ouvrage, on peut picorer ou sauter des chapitres sans que le lecteur en soit pénalisé. Le seul véritable attrait de ce livre, c’est son humour et plus particulièrement son ironie perpétuelle quelle que soit la situation décrite (« J’allai donc voir un médecin dès mon retour, ce qui représentait une tentative hardie et désespérée. Je n’ai rien contre la profession médicale, si ce n’est qu’en allant consulter un docteur vous avez toujours une chance de revenir fauché et/ou mort. »).
Si vous ne connaissez pas John Gierach ça vaut le coup d’ouvrir l’un des ses bouquins pour une sortie en nature tout en restant dans votre fauteuil…
« Ed et moi étions en train de bâfrer des sandwichs en parlant fort, la bouche pleine, bref sans faire montre du meilleur savoir-vivre, tandis que Steve et Larry se tenaient debout devant le poêle, waders descendues aux chevilles pour se réchauffer le dos. Les caleçons longs de Steve étaient d’un rouge délavé, ceux de Larry avaient un jour été blancs, et tous deux présentaient de larges accrocs. (Après tout, vous ne portez pas vos caleçons du dimanche pour une expédition de pêche.) Rien de vraiment obscène dans tout ça, mais vous savez, il y avait quand même ces trous béants qui révélaient la pilosité de ces mâles anatomies. »
John Gierach Une Journée pourrie au paradis des truites Gallmeister Totem – 268 pages –
Traduit de l’américain par Anatole Pons-Reumaux
2 commentaires
De mémoire je préfère voelker (pêche à la mouche et gallmeister aussi)
Bien vu ! Il y a chez John D. Voelker un petit quelque chose en plus. Et comme je n’en ai lu qu’un seul bouquin (Itinéraire d’un pêcheur à la mouche) de cet écrivain, je ne m’en suis pas lassé…
http://lebouquineur.hautetfort.com/archive/2018/12/03/john-d-voelker-itineraire-d-un-pecheur-a-la-mouche-6109978.html
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