Jules Verne : Le Rayon vert
16/02/2023
Jules Verne (Jules-Gabriel Verne de son nom exact), né en 1828 à Nantes et mort en 1905 à Amiens, est un écrivain français dont les livres sont, pour la plus grande partie, constituée de romans d'aventures utilisant les progrès scientifiques propres au XIXe siècle. En 1863 paraît chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel son premier roman, Cinq semaines en ballon, qui connaît un très grand succès y compris à l'étranger. Jules Verne nous a légué une œuvre immense, plusieurs dizaines de romans dont quelques chefs-d’œuvre comme Vingt mille lieues sous les mers (1870) pour n’en citer qu’un et mon préféré. Populaire dans le monde entier, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie. Le Rayon vert, roman datant de 1882, qui vient d’être réédité en poche, inspira Eric Rohmer pour son film éponyme (1986).
En Ecosse. Les frères Samuel et Sebastian Melvill (genre de Dupont-Dupond) élèvent leur nièce orpheline Helena Campbell, charmante jeune fille, pour laquelle ils ont un projet, lui faire épouser Aristobulus Ursiclos, un jeune et riche scientifique, hélas, aussi, très pédant. Mais la mignonne déclare qu’elle ne se mariera qu’après avoir vu le Rayon-Vert ! Un phénomène optique qui peut être observé au lever ou au coucher du soleil et qui prend la forme d’un point vert visible quelques secondes au sommet de l’image de l’astre tandis qu’il se trouve en grande partie sous l’horizon. On notera que le terme est orthographié Rayon-Vert dans tout le livre mais pas sur la couverture… Les deux oncles qui ne savent rien refuser à leur nièce acceptent et tous trois, accompagnés d’un couple de domestiques, partent en bateau vers la côte pour admirer le spectacle au loin sur la mer. En cours de route, leur navire est amené à sauver deux hommes en perdition, un vieux marin et son jeune passager, Oliver Sinclair. Jeune passager qui accroche l’œil d’Helena…
La suite du récit embarquera Oliver dans l’aventure mais à chaque fois que la vision du Rayon-Vert semble possible, un évènement farfelu viendra contrarier leur projet, sans oublier le pénible Aristobulus toujours dans leurs pattes. L’épilogue coule de source, les deux jeunes gens se découvrent des points communs et le happy end réjouit les cœurs. Ok, mais le Rayon-Vert est-ce qu’ils le voient enfin… ?
Le roman est très court, nous nous baladons en Ecosse avec le Guide Bleu, vous connaissez Jules Verne, jamais avare de détails historiques, géologiques et autres mais ça reste raisonnable. Le récit est très frais, insouciant et cette histoire d’amour très basique autant que souriante a tout pour nous offrir une petite lecture charmante et reposante.
« Mais ce que Miss Campbell ne leur dit pas, c’est que précisément ce Rayon-Vert se rapportait à une vieille légende, dont le sens intime lui avait échappé jusqu’alors, légende inexpliquée entre tant d’autres, nées au pays des Highlands, et qui affirme ceci : c’est que ce rayon a pour vertu de faire que celui qui l’a vu ne peut plus se tromper dans les choses du sentiment ; c’est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c’est que celui qui a été assez heureux pour l’apercevoir une fois voit clair dans son cœur et dans celui des autres. »
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