Morale et obscénité en littérature
24/02/2024
« Il n’existe pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. C’est tout. » Ecrit Oscar Wilde dans Le Portrait de Dorian Gray.
« Un livre obscène, c’est tout simplement un livre mal écrit. Le talent n’est jamais obscène. Ni à plus forte raison immoral. » Complète Raymond Poincaré (1860-1934) avocat et homme d’Etat français lors du procès intenté à La Chanson des Gueux, recueil de poèmes de Jean Richepin.
7 commentaires
Je suis plutôt d'accord avec ces deux citations. Je ne pense pas me choquer facilement cela me dérange lorsque un auteur cherche juste à choquer son lecteur sans qu'il y ait d'intérêt romanesque ou esthétique.
Personnellement rien ne me choque. Par contre je peux être très agacé et là je pense te rejoindre, quand l’auteur en rajoute pour faire son « malin » dans la provocation.
PS : Erreur de ma part, je réalise que certaines pages de Sade m’ont réellement dégoûté…
Je suis d'accord aussi, quand on a affaire de la fiction... j'ai eu du mal avec la lecture du roman de Gabriel Matznef "Ivre du vin perdu", qui est soi-disant une fiction, mais dont je savais qu'elle s'inspire du vécu de l'auteur. Bien qu'ayant reconnu les qualités littéraires du livre, je n'ai pu m'empêcher d'en juger moralement le contenu...
Je m'étonne souvent, sinon, des lectrices/lecteurs qui n'aiment pas un livre en raison de la personnalité ou des idées de ses personnages, voire des choix qu'ils font, car eux en auraient fait de différents dans la même situation.. j'aime au contraire quand un livre me fait découvrir d'autres psychologies que la mienne..
« Je m'étonne souvent, sinon, des lectrices/lecteurs qui n'aiment pas un livre en raison de la personnalité ou des idées de ses personnages, voire des choix qu'ils font, car eux en auraient fait de différents dans la même situation… j'aime au contraire quand un livre me fait découvrir d'autres psychologies que la mienne. » C’est la bonne attitude à avoir avec la littérature puisque c’est l’un de ses buts !
Mais il est vrai aussi, et il n’est pas question d’être choqué, que la psychologie de certains personnages de romans est difficile à accepter/suivre et rend le bouquin difficile à aimer. C’est un tort, j’en conviens, mais ça m’arrive parfois…
J'espère arriver à faire la part des choses entre le personnage (et ses idées) et l'auteur (et ses idées). Quand il s'agit de fiction, ça passe mieux que la non fiction vantarde.
Dans u n autre domaine, en discutant avec une bibliothécaire , elle trouvait que dans certaines séries il y avait es scènes disons déshabillées, serait-ce pour le regard du mâle hétéro? Je t'assure que la femme hétéro n'en a rien à faires de certaines scènes, pas forcément choquée, mais une ellipse suffirait. Alors en littérature?
Pas nécessaire d’être une femme pour constater que dans certains romans il y a des scènes déshabillées qui ne servent en rien la narration et ne sont là que pour « faire plaisir » au lecteur masculin… Ce sont des « trucs » franchement simplets d’écrivains s’adressant à un lectorat masculin ; mais attention, les écrivaines ont aussi leurs « trucs » aussi simplets pour plaire à leurs lectrices. Les deux situations m’agacent profondément.
Tout à fait d'accord! Je suppose que je lis assez peu de romans catégorie 'les auteures s'adressent aux lectrices', mais ça peut sentir ses ficelles, oui.
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