Sylvain Tesson : Blanc
22/07/2024
Sylvain Tesson, écrivain, voyageur et essayiste, né en 1972, est le fils de Marie-Claude Tesson fondatrice du Quotidien du médecin, et du journaliste Philippe Tesson, et le frère de la comédienne Stéphanie Tesson et de la journaliste d'art Daphné Tesson. Il a étudié au lycée Passy-Buzenval puis effectué une hypokhâgne et une khâgne. Géographe de formation, il est titulaire d'un DEA de géopolitique. Sylvain Tesson est lauréat de nombreux prix littéraires dont le prix Goncourt de la nouvelle en 2009 et le prix Renaudot en 2019 avec La Panthère des neiges. Paru en 2022, Blanc vient d’être réédité en poche.
Une nouvelle aventure avec l’écrivain-voyageur gravement atteint de bougeotte ! Cette fois-ci, Sylvain Tesson et son ami Daniel du Lac, guide de haute montagne, se sont fixés un but bien précis, partir de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. Un seul parcours mais fractionné en quatre épisodes lors des hivers 2018 à 2021. Partis en duo, un troisième compère, Removille, se joindra à l’équipée en cours de route.
J’ai pas aimé !
Commençons par le prévisible, le connu : l’écrivain est très cultivé, une culture faite de ses nombreuses et variées lectures associée à ses multiples voyages et expériences de terrain, Mens sana in corpore sano nous dirait le latiniste qui sommeille en lui. Le récit déborde donc de références littéraires empruntées aux meilleurs et ça me plaît assez, ainsi qu’historiques et géographiques servant à distiller son rêve éternel, celui de l’homme libre.
Quant au récit proprement dit, l’expédition donc : quel ennui ! Pourquoi ? Que s’est-t-il passé pour n’avoir que ce petit bouquin à l’arrivée ? Rien d’original ou de prenant, il fait froid, le réconfort dans un gîte le soir auprès d’un feu avec une soupe chaude. En fait j’ai eu l’impression de lire son carnet de route écrit à la va vite le soir à l’étape mais dont il aurait retravaillé les phrases avant publication, sans plus. Un genre de style télégraphique rendu grassouillet par les références citées précédemment.
L’expédition sera rattrapée par l’épisode Covid et Tesson fait son réac avec quelques réflexions sur la gestion de cette pandémie très discutables…
Pour conclure, je suis un peu comme ce chanoine qui leur servit la soupe un soir à l’hospice du col du Grand-Saint-Bernard, « à avaler les banalités de skieurs de fortune ».
« L’alpiniste est ce type qui ne trouvera jamais là-haut ce dont il manque en bas mais sera toujours prêt à y retourner. C’était donc vrai : on pouvait se guérir de l’ennui, oublier toute peine et laver l’amertume en s’enfonçant dans la blancheur. La neige était un acide indolore. Il décapait l’âme. IL faudrait y replonger. L’Alpe était grande encore, on reviendrait. »
Sylvain Tesson Blanc Folio - 265 pages -
2 commentaires
Je n'ai pas aimé Dans les forêts de Sibérie, et depuis, j'ignore cet auteur, pour mon plus grand bien !
https://lettresexpres.wordpress.com/2012/11/05/sylvain-tesson-dans-les-forets-de-siberie/
Tu es dure avec l’écrivain ! J’ai lu plusieurs de ses romans, dans l’ensemble c’est plutôt bien. Pas de chance celui-ci m’a ennuyé tout comme « Eloge de l’énergie vagabonde »… donc il y a du bon et du moins bon chez lui.
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