Katherine Neville : Le Huit
06/11/2013
Katherine Neville, née en 1945 à Saint-Louis (Missouri), est une romancière américaine. Elle a tout d'abord effectué une carrière de mannequin avant de devenir consultante internationale en informatique à New York. Ce nouveau métier l'enverra en Algérie, dans les années 1970, au moment de l'embargo de l'OPEP. Grâce à ses précédents travaux dans le domaine énergétique, elle est sollicitée dans l'Idaho pour participer à la recherche sur l'énergie nucléaire et développer, dans le désert, des méthodes pour identifier et contrôler les matériaux toxiques et dangereux. Puis, en 1980, elle déménagera à San Francisco pour un nouveau job de vice-présidente de la Bank of America. Katherine Neville habite actuellement à Washington DC. Son premier roman qui date de 1988, Le Huit, est paru en France en 2002 et fut un best-seller international.
Si je me suis étalé sur le CV de l’auteure en introduction, c’est qu’il fait partie intégrante du roman, portrait quasi exact de son héroïne Catherine Vélis qui va se retrouver entrainée dans une aventure particulièrement abracadabrante. Du New York des années 1970 jusqu’à l’Algérie, Catherine se retrouve intimement impliquée dans un plan qui la dépasse où il est question de récupérer un jeu d’échecs mythique, le Jeu Montglane, recélant un pouvoir extraordinaire qui envoûta Charlemagne lui-même. Parallèlement aux péripéties rencontrées par Catherine Vélis, nous suivons aussi les malheurs de Mireille, exfiltrée de son couvent durant la Révolution française par son abbesse, afin de dissimuler le fameux échiquier.
Le pavé, près de mille pages, est riche en rencontres célèbres, Richelieu, Robespierre, Catherine de Russie, Napoléon pourquoi pas et d’autres encore. J’ai lu quelque part que ce roman évoquait Umberto Eco, je serai beaucoup moins enthousiaste ; si l’on veut dire que le roman est bâti sur une trame complexe à base de théories des nombres mêlant époques et personnages historiques impliqués dans un complot ayant son origine dans la nuit des temps, d’accord, mais c’est beaucoup moins bien écrit. Nous sommes plus proches de Dan Brown que d’Umberto Eco.
En vérité j’avoue ne pas trop savoir quoi penser du bouquin, j’avais hâte d’en venir à bout pour connaître le fin mot de l’histoire et en même temps, l’histoire ne m’a pas beaucoup intéressé ! Je ne vois qu’une explication, l’écriture qui n’est pas à la hauteur. Les références historiques sont trop lourdement incrustées dans le texte, le style est inexistant, mais son principal défaut, c’est long, c’est long… « Ayez de la patience, car ce n’est pas une histoire simple » prévient justement l’un des personnages.
Un roman qui néanmoins atteint son seul but, être un best-seller tenant son lecteur en haleine jusqu’au bout. Ni plus, ni moins. Katherine Neville lui a donné une suite, Le Feu sacré paru en 2009, mais personnellement je m’en passerai.
« Car j’ai enfin compris que le secret découvert dans l’ancienne Babylone, le secret transmis à l’Empire perse et indien, et connu exclusivement par une élite et quelques élus, était en fait le secret du Jeu Montglane. Ce secret, tout comme le nom sacré de Dieu, ne fut jamais transcrit par aucune main. Un secret si puissant qu’il causa la chute de civilisations et la mort de rois, et qu’il ne devait jamais être divulgué à quiconque, sauf aux initiés appartenant aux ordres sacrés, à des hommes qui avaient satisfait à l’épreuve d’admission et prêté serment. Ce savoir était si terrible qu’il ne pouvait être confié qu’aux plus fins fleurons de l’élite. »
Katherine Neville Le Huit Pocket
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Evelyne Jouve
Katherine Neville, "Le Huit" et "Le feu sacré" par EditionsPocket
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