Kamagurka : L’Angoisse de la page blanche
06/07/2015
Né en 1956, Kamagurka (pseudonyme de Luc Zeebroeck) est un auteur de bande dessinée, peintre, humoriste et dessinateur belge flamand. Extrêmement célèbre en Flandres et aux Pays-Bas, il a notamment publié dans The New Yorker, Hara-Kiri (découvert en 1977 par Gébé, alors rédacteur en chef du journal), Charlie Hebdo. Il est aussi le réalisateur de plusieurs séries pour la télévision belge flamande. Outre près de trente albums de bandes dessinées, il a publié des livres pour enfants et deux pièces de théâtre. L’Angoisse de la page blanche, est un recueil de dessins sorti en 2013, dont certains étaient précédemment parus dans Charlie Hebdo en 1994.
Une page, un dessin accompagné d’une courte phrase, chacun illustrant à sa manière, l’anxiété paralysante de l’écrivain confronté à la page blanche, c'est-à-dire au manque d’inspiration. Sur la forme, nous dirons que le dessin est du genre basique, ce qui n’interdit pas qu’il soit expressif grâce à un petit détail qui fait toute la différence comme une goutte de sueur indiquant la peur panique, ou bien un mince bout de langue signifiant que le personnage s’applique à bien faire.
Soyons honnête, on ne rit pas toujours immédiatement devant un dessin de Kamagurka. L’auteur pratique le nonsense, un peu dans la lignée de Glen Baxter, cette forme d’humour au caractère absurde et paradoxal, devant lequel le lecteur ne peut que : soit détester, car il n’y comprend rien et ne voit pas ce qu’il y a de drôle là-dedans, soit se réjouir, avec ce petit plus qui fait la différence, d’abord parce qu’il trouve cela amusant et en plus parce qu’il se sent valorisé d’avoir pigé l’humour du dessinateur. Pour vous dire que dans ce recueil, certains dessins m’ont amusé immédiatement, d’autres après relecture et réflexion et que quelques uns m’échappent encore… Précisons aussi, qu’il en est quelques uns qui ne peuvent être compris que par le titre de l’album dans lequel ils sont inclus, isolés de ce contexte, ils resteraient bien mystérieux, je crois.
L’avantage avec ce genre d’album, c’est qu’il est nécessaire de le lire et le relire pour en tirer toute la substantifique moelle, une seule lecture ne pouvant en épuiser toutes les astuces.
Kamagurka L’Angoisse de la page blanche Nouvelles Editions Wombat
2 commentaires
Un peu Glen Baxter, oui...
Comment parler de dessins (et non d’une BD) ? « Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours » je n’ai pas assez de talent pour inverser ce dicton, du coup il ne me restait plus qu’une comparaison pour tenter d’éclairer les lecteurs de ce billet qui ne connaissent pas Kamagurka. Si vous voulez me faire remarquer que la ressemblance est lointaine… oui, je suis d’accord avec vous !
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