Han Kang : Pars, le vent se lève
07/02/2018
Han Kang, née en 1970 à Gwangju, est une romancière sud-coréenne fille de l'écrivain Han Seung-won. Après avoir étudié la littérature coréenne à l'université Yonsei, elle commence sa carrière littéraire quand l'un de ses poèmes est publié dans le numéro d'hiver de la revue Littérature et Société et plus précisément quand sa nouvelle L'Ancre rouge remporte le concours printanier du quotidien Seoul Shinmun. Depuis l'été 2013, Han Kang enseigne l'écriture créative à l'Institut des arts de Séoul tout en poursuivant sa carrière d'écrivain. Pars, le vent se lève date de 2014.
Jeong-hee, la narratrice, a perdu Hin-ju, sa meilleure amie, jeune femme peintre, dans un accident de voiture il y a un an. La parution prochaine d’un livre sur cette artiste doit révéler qu’elle se serait en fait suicidée. Jeong-hee ne croit pas à cette version des faits et se lance dans une enquête…
Je ne vais pas m’étendre longtemps sur ce roman car je me suis copieusement ennuyé à le lire et encore, suis-je poli pour le dire. Si un résumé rapide le présente comme une sorte de polar, il s’agit en fait d’un roman que je qualifierai de « flottant ». Sensations, impressions, ceux qui ont aimé ce livre parleront de poésie diffuse et de tendresse, ce genre de périphrases ouvertes à toutes les interprétations… Hum ! Hum !
Jeong-hee se remémore l’amie connue dans son enfance, y mêle ses propres souvenirs plus ou moins avérés et comme si cet éther n’était pas assez embrouillé, Han Kang farcit le récit de digressions sur la genèse de l’univers et de réflexions liées à l’astrophysique. Tout cela se traine sur plus de trois cents pages en un ennui mortel qui gagne vite le lecteur.
« Je serrai le poing sous la table. Je souriais mais j’étais prête à me battre. J’aurais été capable de lui jeter au visage mon gobelet d’eau froide. Ou de casser ce verre et d’en brandir un éclat contre son cou. In-ju s’est suicidée ? Qu’est-ce que tu en sais ? Qu’est-ce que tu comprends à ces peintures ? Qu’est-ce que tu recherches en te vantant de savoir ? S’il me contredisait, s’il maintenait qu’In-ju avait tourné le volant vers le ravin, sur la route enneigée, qu’il en était sûr et que les peintures trouvées dans l’atelier en étaient la preuve, j’étais capable de le tuer. »
Han Kang Pars, le vent se lève Decrescenzo Editeurs – 350 pages –
Traduit du coréen par Lee Tae Yeon et Geneviève Roux-Faucard
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