Verbatim

« Cette année-là, pour Noël, mon père m’offrit un ordinateur portable, et je me mis à écrire des nouvelles. Ligne par ligne, ça pouvait aller, mais toutes les lignes d’une histoire doivent d’additionner pour former un tout, et ce n’était pas le cas. » [Le Téléphone de M. Harrington]

« « Et elle revint avec Le Meurtre de Roger Ackroyd. « Voilà un bon roman policier. Ca ne parle pas de deux adolescents idiots qui se trimballent dans des vieux tacots. Dis-toi que c’est une introduction à la vraie littérature. » Elle réfléchit. « Bon, d’accord, ça ne vaut pas Saul Bellow, mais c’est pas mal. » » [La Vie de Chuck]

« - Un grand nombre de bons écrivains n’ont produit que des nouvelles, insista Al. Poe, Tchekhov, Carver. Et même si je connais tes réticences vis-à-vis de la littérature populaire, n’oublions pas Saki et O. Henry, dans le genre. Ou Harlan Ellison pour l’époque moderne. » [Rat]

« Franzen n’avait pas tort, songeait-il, à propos de ce moment qui précède l’écriture d’un roman. C’était un moment agréable, oui. Car tout ce que vous voyiez et entendiez était du grain à moudre potentiel. Tout était malléable. Votre esprit pouvait construire une ville, la remodeler, puis la raser, tout cela pendant que vous étiez en train de prendre une douche, vous raser ou pisser. Toutefois, dès que vous vous lanciez pour de bon, ce n’était plus pareil. Chaque scène que vous écriviez, chaque mot, réduisait un peu plus vos options. » [Rat]

« Ecrire de la fiction ou de la poésie a été comparé au fait de rêver, disait-il. Mais cela ne me semble pas tout à fait exact. Selon moi, cela se rapproche davantage de l’hypnose. Et plus vous ritualiserez les préparatifs, plus vous entrerez facilement en état de transe. » [Rat]

 

Stephen King   Si ça saigne