24/05/2016
Ingar Johnsrud : Les Adeptes
Né à Oslo (Norvège) en 1974, Ingar Johnsrud a exercé le métier de journaliste dans l'un des plus grands groupes de médias de son pays. Les Adeptes, premier roman et premier volet d'une trilogie annoncée, vient de paraître. Il vit avec sa femme et ses trois enfants à Oslo.
« Pour le commissaire Fredrik Beier, l'affaire s'annonce comme une enquête de routine : la disparition d'Annette Wetre et de son petit garçon, membres d'une secte baptisée « La Lumière de Dieu ». A ce détail près que cette disparition a été signalée par la mère d'Annette, une femme politique très en vue chez les démocrates-chrétiens. Et que ladite Lumière de Dieu, engagée dans une vendetta religieuse contre l'islam, sert de paravent à de monstrueuses expérimentations sur des sujets humains, visant à perpétuer la race blanche... »
Le résumé fournit par l’éditeur donne assez clairement les grandes lignes du sujet, c'est-à-dire un empilement de thèmes bien éculés et traités par beaucoup d’autres avant Johnsrud. Pour se dégager de ce lot il aurait fallu que l’écrivain la joue fine, las, nous sommes loin du compte.
Tout est trop classique et banal, l’intrigue est convenue, les personnages et le futur héros récurrent Fredrik Beier trop semblables à ce qu’on a déjà lu ailleurs, la construction du roman alterne chapitres au présent et évènements situés durant l’époque nazie et pour finir de nous assommer, Johnsrud nous pond un pavé de plus de cinq cents pages, assorti d’un épilogue de quelques dizaines de pages carrément grotesques ! Le combat entre le tueur et Beier (avec sa collègue Kafa)… quelle niaiserie sanguinolente !
Après avoir vidé mon fiel pour me soulager du temps perdu à lire ce nanar, essayons d’être plus objectif. Le roman est très quelconque et pourrait être lu par qui n’est pas trop difficile, et je pensais m’en tenir à cette remarque pour écrire mon billet, mais la fin est définitivement trop nulle pour sauver un tant soit peu ce bouquin. Passons vite à autre chose.
« - Je crois que vous avez été manipulés, dit-il. – Ah bon. Et pourquoi ? demanda le journaliste en plissant le front. – Parce que quelqu’un veut faire passer cette tragédie pour une sorte de vendetta religieuse. On veut nous faire croire que ce sont les intégristes musulmans qui ont fait ça. Il est possible que ce soit le cas, mais cette affaire est plus compliquée qu’elle n’en a l’air. J’en ai la certitude. – Fredrik marqua un temps d’hésitation avant de poursuivre. – Il s’est passé des choses dans cette cave… Jorgen leva les yeux au ciel. – La presse se serait donc fait manipuler ? On serait tombés dans le panneau comme des imbéciles ? »
Ingar Johnsrud Les Adeptes Robert Laffont - 553 pages –
Traduit du norvégien par Hélène Hervieu
07:45 Publié dans POLARS | Tags : ingar johnsrud | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |