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17/03/2025

Jean Hegland : Le Temps d’après

Jean Hegland, Jean Hegland est née en 1956 dans l’Etat de Washington. Après avoir accumulé les petits boulots, elle devient professeur en Caroline du Nord avant de se plonger dans l’écriture. Son premier roman, Dans la forêt, nous avait tous séduit en 2017, Le Temps d’après qui vient de paraître, en est la suite. Jean Hegland vit aujourd’hui au cœur des forêts de Caroline du Nord et partage son temps entre l’apiculture.

En Californie. Eva et Nell, les deux sœurs, élèvent Burl, adolescent de seize ans, qui les appellent ses mères. Ils vivent cachés au fin fond de la Forêt depuis que le monde d’Avant s’est effondré après l’apocalypse climatique. Les deux sœurs refusent tout contact avec l’extérieur, en connaissant tous les dangers potentiels mais Burl qui n’en sait que des versions édulcorées par le biais des histoires que Nell et Eva lui content à la veillée, se sent irrésistiblement attiré par cet ailleurs si mystérieux…

Du premier volet de cette histoire je conservais le souvenir d’un roman tellement puissant et émouvant qu’il m’était impossible de ne pas ouvrir cette suite. Las ! Quelle catastrophe ! Le roman est vide de tout et dégouline de mièvrerie.

Presque tout le texte est consacré à la vie quotidienne dans leur petit monde, on ramasse des glands, on prépare le ragoût de lapin etc. La pluie se fait rare, l’eau aussi… Le trip écolo caricatural. Bref, on s’ennuie copieusement au bout d’un moment et la fin du roman verse dans un gnangnan épouvantable.

Pour ce livre, Jean Hegland adopte un style original – mais qui pour moi n’arrange rien ! – Elle fait parler Burl, narrateur de ce récit, dans le langage oral, le seul qu’il connaisse enseigné par ses mères, ce qui nous vaut des grammaires approximatives (« on s’est succulés de fraises ») et des mots inventés (« noutrois » pour désigner leur famille) qui rendent la lecture un peu pénible. Et puisque j’évoque Burl, certes le gamin ne connait que sa forêt ou ce que lui ont appris ses mères, mais il a tout de l’attardé mental ou de l’innocent du village.

Conclusion : Non, non et non !

 

« Tous mes espoirs de mener un jour une vie entre mêlée avec d’autres gens se sont envolés, et il ne reste que des ruines qui ruinent tout. C’est une autre perte dont je ne peux pas parler, car à tous les coups, Eva répondrait qu’elle savait que ça se passerait comme ça, et la souffrance de Nell est bien plus grande que mes espoirs brisés pourront jamais l’être. Mais depuis son retour, j’ai appris que la seule chose pire que de savoir qu’il n’y a plus personne sur Terre, c’est de savoir que les personnes qui restent sont des qu’on ne souhaite pas rencontrer. »

 

Jean Hegland, Jean Hegland   Le Temps d’après   Gallmeister – 350 pages –

Traduit de l’américain par Josette Chicheportiche

Commentaires

Nous publions tous deux un billet fort dissuasif, aujourd'hui..
Comme toi, j'ai tant aimé Dans la forêt que j'avais bien l'intention de lire celui-là mais je vais sans doute m'abstenir, finalement...

Écrit par : Ingannmic | 17/03/2025

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Tu ne peux pas te contenter de mon avis, par principe, mais surtout parce que comme moi tu avais beaucoup aimé le volet précédent. Il te resterait toujours un doute… Donc va voir de multiples avis ailleurs et lisant entre les lignes de leurs rédacteurs et après seulement décide-toi. Ce sera plus sage.

Écrit par : Le Bouquineur | 17/03/2025

Le premier, toujours pas lu, ça m'évoque un truc commencé et lâché?

Écrit par : keisha | 17/03/2025

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Ah ? Pourtant « Dans la forêt » était excellent pour moi et de l’avis général !

Écrit par : Le Bouquineur | 17/03/2025

J'ai beaucoup aimé Dans la forêt, et j'attendais quelques avis sur celui-ci. Jusqu'au tien, ils étaient plutôt positifs... mais je te fais confiance pour me limiter à un emprunt prudent en médiathèque...

Écrit par : Kathel | 17/03/2025

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« Emprunt prudent » voilà la bonne manière de faire !

Écrit par : Le Bouquineur | 17/03/2025

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