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12/05/2022

Jack Kerouac : Le Livre des rêves

jack kerouac, tolstoï, D’origine canadienne, Jean-Louis Kérouac ou Jean-Louis Lebris de Kérouac dit Jack Kerouac (1922-1969), est un écrivain et poète américain. Les œuvres les plus connues de Kerouac, Sur la route (considéré comme le manifeste de la Beat Generation), Les Clochards célestes, Big Sur ou Le Vagabond solitaire, narrent de manière romancée ses voyages à travers les Etats-Unis.

Entre 1952 et 1960, Jack Kerouac consignait ses rêves dans des carnets et en 1961 il les tape à la machine pour les faire éditer. L’éditeur n’en retient qu’une partie, version qui sera traduite en français en 1977. Ce n’est qu’en 2001 que paraitra la version complète de l’ouvrage aux Etats-Unis, aujourd’hui traduite chez nous.

Ce n’est ni un roman, ni un récit, ni quoi que ce soit de bien définissable puisqu’il s’agit d’une longue collection de rêves alignés les uns derrière les autres. De quoi doit-on s’émerveiller en parcourant ce livre, en supposant qu’on y trouve matière à s’émerveiller ? De la densité de chaque rêve peut-être ? De la capacité de l’auteur à avoir pu noter tout ce déroulé dans les moindres détails ? Moi qui me réveille chaque matin sans jamais me souvenir de quoi que ce soit de mes pensées nocturnes – d’ailleurs si la science ne m’avait appris qu’on rêvait tous, je n’imaginerais même pas que cela soit possible ! – je trouve extraordinaire qu’on puisse remplir des carnets de ses aventures de la nuit.

Ce bouquin est donc une compilation de délires oniriques, sans queue ni tête, comme on s’en doute. C’est parfois drôle, toujours farfelu mais dans ce bouillonnement carrément incompréhensible subsistent les traces du Kerouac que l’on connait et de son époque : la moquerie/mépris pour les employés en costard/cravate qui vont bosser, le sexe et les femmes qui ne sont jamais loin (« Cette blonde splendide qui danse les seins nus sur une scène dorée »), les écrivains (Tolstoï…) ou politiques (Eisenhower) qui se trouvent mêlés à leur corps défendant au gloubi-boulga chimérique de Jack.

Pour participer à la célébration du centenaire de la naissance de Jack Kerouac, ayant déjà lu ses principaux romans depuis bien longtemps, je complète ma découverte de son œuvre avec des textes qu’en temps normal j’aurais laissé de côté si l’éditeur n’avait eu la bonté de me les offrir. Merci à lui, mais approchez votre oreille de votre écran, tout à fait confidentiellement et je compte sur vous pour ne pas le répéter, ce bouquin est vraiment chiant à lire ! Motus et bouche cousue, ok ? Ne gâchons pas la fête des survivants de la Beat Generation.    

 

« Irwin Garden – il y a toujours un vague halo de meurtre autour de lui – une piaule à Manhattan – une longue – discussion – le doigt magistralement levé – je m’étais couché avec la première vision nette et la claire conscience de la nécessité de mon trépas – je marche sur un banc dans une foule, peu importe que cet homme de 30 ans râblé taciturne et musclé doive mourir – ça n’en fera jamais qu’un parmi deux milliards dans ce monde bilieux et mort – chargé de temps et d’ennui – Je me réveille, je sais maintenant que le sexe c’est la vie – le sexe et l’art – ça ou crever »

 

 

jack kerouac, tolstoï, Jack Kerouac   Le Livre des rêves   Gallimard L’Imaginaire  - 361 pages -    

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne-Christine Taylor et Philippe Mikriammos 

 

07:00 Publié dans RECITS | Tags : jack kerouac, tolstoï | Lien permanent | Commentaires (6) |  Facebook |