Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/09/2023

L’écrivain, cet enfoiré parfois

En quoi le regard que l’on porte sur un écrivain influe-t-il sur ce qu’on lit de son œuvre ?

De tous nos choix déterminant nos lectures, il en est un qui nous met mal à l’aise et dont en général on évite de parler. Un critère presque tabou. Et c’est justement pour cela que nous allons l’aborder aujourd’hui ! Je plonge, je vais droit au but, il s’agit du critère de « sale gueule » pour le dire trivialement. Un critère complètement non-objectif, qui peut être ridicule parfois, sensé dans certains cas mais toujours ou très souvent, un casse-tête.

Car la question est là. Comment se dépatouiller entre l’envie de lire un roman reconnu excellent par la critique quand ce bouquin a été écrit par un ignoble salaud dans le pire des cas, ou bien un écrivain dont on déteste la personnalité ?

L’exemple de Céline est celui qui vient tout de suite à l’idée. Je n’entre pas dans le récapitulatif de sa biographie, il est connu de tous et ses pamphlets antisémites sont une ignominie. Pourtant, en parallèle il a aussi écrit de très bons romans, d’un style très particulier j’en conviens et qu’on n’est pas obligé d’aimer, mais tout le monde reconnait qu’il y a un « avant » et un « après » Céline dans l’histoire de la littérature. Alors ? Peut-on le lire, ou faut-il l’éviter pour des raisons, disons morales ?

Moi j’ai une règle qui découle de la situation de l’écrivain : est-il vivant, ou est-il mort ? S’il est décédé, je n’ai aucun problème pour le lire. Le salaud étant crevé, il ne bénéficiera pas de mon achat de son livre ou de ma participation au buzz général suite à ma lecture (blog). 

Où ça se complique réellement, c’est quand l’écrivain est vivant. J’avoue boycotter certains auteurs d’aujourd’hui dont la personnalité me déplait ou qui tiennent des propos qui m’insupportent, le plus souvent des considérations sur le monde/la société/la politique sans rapport direct avec la littérature d’ailleurs… Ridicule direz-vous, peut-être mais je l’assume pleinement. Je ne citerai pas de noms, car ici le débat doit rester théorique.

Pour résumer, je ne lis pas les écrivains antipathiques quand ils pourraient en tirer un bénéfice, très mince et minime à mon petit niveau c’est vrai, mais je fais avec mes moyens.

Et vous, quel est votre avis sur la question ?