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03/05/2021

François Garde : Marcher à Kerguelen

François Garde François Garde, né en 1959 au Cannet, est un écrivain et haut fonctionnaire français. Sorti en 1984 de l'ENA il est nommé de 1991 à 1993 Secrétaire général adjoint de la Nouvelle-Calédonie. Entre mai 2000 et décembre 2004, François Garde est administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises à la Réunion. Marcher à Kerguelen paru en 2018 vient d’être réédité en poche. 

C’est grâce à son mandat d’administrateur des Terres australes et antarctiques que François Garde découvre les îles Kerguelen, archipel français dans le sud de l'océan Indien, l'un des cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises situé à plus de 3 250 kilomètres de La Réunion, terre habitée la plus proche. Il se promet d’y revenir un jour, à titre personnel pour en faire la traversée pédestre, rêve qu’il réalisera plusieurs années plus tard et dont il fait le récit dans cet ouvrage.

Tout d’abord constituer une équipe restreinte d’amis chacun spécialiste dans son genre : Mika, guide professionnel sera le chef d’expédition, Bertrand ancien officier de marine, grand connaisseur du climat et du terrain local, sera le photographe, et Fred, ancien hivernant sur l’île, est le médecin de la troupe. L’expédition durera vingt-cinq jours dans des conditions particulièrement rudes, aussi doivent-ils ne se charger qu’au minimum et se répartir le tout, vingt-cinq kilos dans chaque sac quand même, et par exemple ils prennent une tente pour trois alors qu’ils sont quatre… Ils connaissent le terrain, ils savent qu’ils n’ont pas droit à l’erreur, aucun secours rapide n’est envisageable.

Le décor posé qu’en est-il du récit ?

Personnellement ça m’a laissé assez froid, c’est le cas de le dire ici ! Le paysage minéral est d’une grande tristesse, la faune se sont les oiseaux marins, les manchots et les éléphants de mer, la flore des lichens variés et même ce peu, ils n’ont guère loisir de l’admirer car le périple se fait dans le froid, la pluie et la neige, le brouillard et un vent à rendre dingue (« son bruit, ses gifles, ses caprices, son haleine glacée »).

Je comprends très bien que tous les goûts soient dans la nature et que ce genre d’endroit puisse avoir son charme. En faisant un effort je peux convenir que certains se lancent dans ce type d’aventure pour défier les lois du physique. Je ne conteste donc pas le plaisir de ces marcheurs, mais pour celui du lecteur de ce récit, on repassera. Rien ne m’a fait envie, rien ne m’a étonné ou inquiété, je n’y ai même rien appris de mémorable sur les lieux ou sur la nature humaine. Oui c’est fort bien écrit mais pour moi ça reste une lecture sans grand intérêt d’autant que des récits de ce genre et dans différents coins du globe j’en ai lu un paquet…

 

« Etrange idée tout de même qu’un livre tout entier consacré à la marche. Il repose sur une illusion, voire un mensonge. Qui peut croire que chaque ligne a été écrite pendant l’effort, dans la spontanéité du mouvement et le vagabondage de l’esprit ? A l’évidence, si j’écris pendant que je marche, je tombe. De même qu’un livre traitant de l’amour n’est pas écrit au fond d’un lit, dans la tiédeur des corps enchevêtrés, de même celui-ci n’a pas été rédigé au fil des pas. Rien ne serait plus hypocrite que de laisser croire à la chronique d’un exploit. »

 

François Garde François Garde   Marcher à Kerguelen   Folio – 283 pages –

 

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