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10/10/2012

Geraldine Brooks : Le Livre d’Hanna

Brooks Livre 51wa8AB317L._SL500_AA300_.jpgAncienne correspondante de guerre durant quatorze ans pour le Wall Street Journal, en Bosnie, Somalie et Moyen-Orient, Geraldine Brooks d’origine Australienne vit désormais aux Etats-Unis et se consacre à l’écriture. Le Livre d’Hanna est son troisième roman.

Hanna est restauratrice de manuscrits aussi quand on lui confiela célèbre Haggadahde Sarajevo elle n’hésite pas car c’est la chance de sa vie. La Haggadah est le livre de la Pâque juive, Hanna doit le restaurer et écrire un texte de présentation sur son histoire en vue d’une exposition publique. A partir de là c’est une véritable enquête policière à travers les siècles qui débute et nous suivons le parcourt chaotique de ce livre précieux qui passera de mains en mains, de croyants en infidèles, échappant aux autodafés et aux bombardements avant d’échouer en Bosnie. Toujours protégés par des hommes et des femmes qui placent la culture au-dessus des idéologies, au risque d’y laisser la vie pour certains. Dans la dernière partie du livre, Hanna découvrira une supercherie qui rabaisse l’Histoire aux « combines » des Etats et le livre se termine hélas ! comme un vulgaire polar.

 Un roman très cultivé sur les rituels juifs, les techniques de reliures, peinture et autres détails preuves d’un gros travail de documentation préalable. Le bouquin se lit très facilement, les chapitres sont autant de flash-back entre aujourd’hui et les siècles passés et l’écriture très cinématographique laisse envisager une adaptation sur grand écran.

La critique internationale est enthousiaste, pour ma part je serais plus réservé car même si j’ai lu le bouquin avec plaisir je ne le place pas dans la catégorie des chefs-d’œuvre, loin de là. Je ferai aussi remarquer à l’éditeur que certaines notes de bas de page ne correspondent pas du tout aux mots signalés (exemple page 61, 62, 74).

 

« Aryeh tira les cliquets, admirant le talent de l’orfèvre. Chaque fermoir avait la forme d’une paire d’ailes. Quand le délicat cliquet sorti, en douceur après plus d’un siècle, les ailes se déployèrent, révélant une rosace emprisonnée à l’intérieur. Aryeh vit tout de suite qu’il s’agissait d’une haggada, mais différente de toutes celles qu’il avait vues auparavant. La feuille d’or, les riches pigments… il examina les enluminures, tournant chaque page d’une main avide. Il était enchanté, et pourtant un peu troublé, de voir décrire une légende juive avec un art si semblable à celui des livres de prières chrétiens. »

 

Brooks ad3082fb2f313333373836343734313530313133.jpgGeraldine Brooks  Le Livre d’Hanna  Belfond