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27/08/2015

David Sedaris : N’exagérons rien !

David SedarisDavid Sedaris, né à Binghamton (Etat de New York) en 1956, est un écrivain et humoriste américain. Il est l’auteur de best-sellers traduits dans plus de vingt-cinq pays. Véritable phénomène outre-Atlantique, il est le seul écrivain à avoir rempli le Carnegie Hall. Contributeur régulier du New Yorker, il écrit également pour la radio et le théâtre. Il vit entre New-York, la Normandie et Paris.

Paru en France en 2010, N’exagérons rien ! est un recueil de quinze nouvelles écrites entre 1997 et 2000, dans lesquelles l’auteur se met en scène lui-même à divers âges de sa vie et où l’on y rencontre également ses parents ou son petit ami Hugh. Scènes de la vie ordinaire et personnages quelconques mais l’œil critique et amusé de David Sedaris nous les montre sous un autre éclairage.

Par exemple, quand David cherche un boulot et se trouve un job saisonnier chez Macy’s le grand magasin de New York, comme lutin du Père Noël (Le Pays du Père Noël) ou bien lorsqu’il se fait embaucher comme enseignant dans un atelier d’écriture (La Courbe d’apprentissage) dans une université, « Le poste me fut proposé à la dernière minute, lorsque le professeur prévu initialement trouva un job mieux payé comme livreur de pizzas. »

L’auteur nous livre aussi ses diverses expériences, la pratique et ses aléas de l’auto-stop (Sur la route), les péripéties rencontrées avec ses animaux de compagnie (Le Tanazi) ou bien dans un genre plus classique, le monde des fumeurs (Journal d’un fumeur), l’arrivée des ordinateurs dans nos vies (Cassenoisette.com), la cuisine moderne (Plat du jour) à moins qu’il ne s’attaque gentiment aux handicapés (Quadri incomplète) ou à cet enfant dévoré par les tics obsessionnels (Un fléau de tics).

Humour simple, humour noir, auto dérision, comme pour tous les humoristes c’est pourtant dans les textes où l’écrivain flirte avec le dramatique qu’il est le plus émouvant et donc le meilleur ; on le voit avec Mes souvenirs d’enfance en Afrique et la misère en Ethiopie, ou bien J’aime les garçons qui précise ses goûts sexuels et ses souffrances à une époque où il était difficile d’avouer ses penchants. Tout n’est pas réussi non plus, le premier texte (Le Pays du Père Noël) m’a paru bien trop long et le dernier (Tout le monde m’aime) qui mêle Bruce Springsteen, Mike Tyson et autres célébrités dans un délire loufoque, pas drôle du tout !

Le bouquin est globalement souriant mais ne m’a pas particulièrement usé les zygomatiques, n’exagérons rien…

 

« L’entrée était bondée, et chacun avait une question à me poser : où était l’escalator qui descendait, où trouver l’ascenseur, le restaurant avec patio, le papier cadeau, les W-C dames, la déco du sapin. Il y avait une queue pour le Père Noël et une pour les toilettes dames, et une femme, après m’avoir déjà posé une douzaine de questions, m’a demandé : « Laquelle des deux est la file pour les toilettes dames ? » Je lui ai répondu en hurlant qu’à mon avis c’était celle où il n’y avait que des femmes. »

 

 

David SedarisDavid Sedaris   N’exagérons rien !   Editions de l’Olivier  - 205 pages –

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard

08:47 Publié dans NOUVELLES | Tags : david sedaris | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Commentaires

avec les nouvelles c'est souvent comme ça toutes ne sont pas aussi bonnes que les autres et alors je suis déçue par le recueil en oubliant celles que j'avais bien aimées

Écrit par : luocine | 28/08/2015

Je le dirais autrement, quand l’écrivain est très bon, tous ses textes le sont. Quand il est moyen, on tombe dans le cas de figure que vous citez… maintenant, il faudrait savoir si ce recueil de nouvelles est une idée de l’auteur avec des textes qu’il a sélectionné lui-même, ou bien un plan foireux de l’éditeur…. Ce qui change tout ! Ici, je pencherais pour la seconde hypothèse.

Écrit par : Le Bouquineur | 28/08/2015

Les commentaires sont fermés.