Revue de presse de mai

Les jours fériés du mois de mai tombaient mal cette année puisqu’ils correspondaient avec les jours où j’achète mes journaux, marchand fermé ou suppléments littéraires décalés je ne sais quand, tant pis !

Dans le Figaro du 15 mai, un article pour vos prochaines vacances : « Le pari littéraire des nouveaux guides de tourisme. Alors que les ventes de versions traditionnelles baissent, de nouvelles collections misent sur les belles lettres dans une logique de découverte. » Par exemple avec la jeune maison d’édition, L’Arbre qui marche, lancée cette année : « une vingtaine d’écrivains ont été sollicités. Ce sont des romancières et des romanciers reconnus qui vivent sur place ou y ont vécu… ils aiment leur ville mais ils ont aussi de la distance. » les textes « sont des récits d’habitation. Leur particularité est de placer le lecteur au cœur du récit, comme s’il était un ami proche à qui l’on ferait visiter la ville pour la première fois. »

La rumeur commence à se répandre un peu partout, jusqu’au Monde du 16 mai, le recueil de nouvelles de l’écrivain américain Ben Shattuck, La Forme et la couleur des sons (Albin Michel) serait très bon. « Chroniques fragmentées de ce qui aurait dû advenir si la morale ou l’époque ne l’avait réprouvé, ces récits nourrissent ce recueil somptueux aussi dense et cohérent qu’un roman peut l’être quand il est réussi. (…) Prouesse narrative, portée par la finesse de son écriture et des sentiments qu’elle exprime… »

Dans l’édition du 23 mai, de nouvelles versions des dictionnaires Le Robert et Larousse viennent de paraître, enrichies de nouveaux mots comme ce « sapiosexuel » : attirance pour l’intelligence. Je n’ai pourtant pas l’impression que ce soit la tendance de l’époque…. Ah ! Ah ! Ah ! Sinon, j’apprends aussi que les ventes de livres en VO sont en nette augmentation d’après Livre-Hebdo que ce soit en anglais mais aussi en espagnol (+1,35%) ou italien (+15%). Mais ce que nous retiendrons de ce numéro du Monde, c’est l’entretien avec l’historienne Laure Murat qui vient de faire paraître Toutes les époques sont dégueulasses (Verdier) un court essai « consacré à la réécriture de classiques littéraires désormais jugés problématiques. » « Elle invite à une réflexion nuancée sur la manière d’aborder les œuvres du passé, soulignant l’importance de contextualiser sans pour autant effacer, afin de préserver la richesse et la complexité du patrimoine littéraire. » Et j’ajouterais pour mieux comprendre les mentalités d’hier ! et de conclure, « plutôt que d’accabler un passé dégueulasse, essayons de préparer un avenir qui le soit moins, non ? ».

Courrier International n° 1802 consacre largement son édition et sa couverture à son dossier spécial « Lire pour aller mieux ». Certes, ce n’est ni à vous ni à moi qu’on va l’apprendre mais ça fait plaisir de voir conforter notre expérience avec des études ou des articles de presse divers. Il est donc question de bibliothérapie « l’art de donner le bon livre à la bonne personne et au bon moment », des groupes de lectures où l’on se retrouve pour lire chacun son bouquin dans le calme, ou bien du Brésil où « depuis 2012, une loi permet aux détenus brésiliens de réduire leur peine de quatre jours pour chaque livre lu » mais comme beaucoup sont analphabètes… on ne ricane pas svp !

Peu de bouquins intéressants pour moi, à première vue, dans LIRE de juin. Je note néanmoins, Je recherche Warren Harding de Robert Plunket (Philippe Rey), « les amis du politiquement correct peuvent sortir leur pince-nez » ! Ainsi que Le Journal de chasse de Masako Togawa (Denoël), pas un polar mais « à chaque nouvelle conquête, l’une des précédentes est assassinée », ça m’intrigue bien !

Deux lectures possibles notées dans Rolling Stone de Juin, Jack le Taxi de Jack Clark (Sonatine) où l’écrivain utilise son expérience de chauffeur de taxi à Chicago dans les années 90, « Ce roman tendu et speedé, brille par son confondant réalisme ». Du côté de chez Gallmeister que je ne lis plus souvent, Seules dans le Grand Nord de Velma Wallis, une amérindienne qui relate l’aventure de deux vieilles femmes indiennes abandonnées en Alaska, à la recherche de nourriture… ça me gèle les os par avance !

Le magazine 01Net n° 1046 nous informe de l’arrivée sur mobile d’Eurêkoi. Eurêkoi est un réseau de 600 bibliothécaires qui répond à vos questions en 72heures, initié par la Bibliothèque publique d’information du Centre George-Pompidou sous le nom BiblioSésame, devenu Eurêkoi en 2015. « Vous pouvez utiliser notre service de conseils personnalisés de livres, BD, albums pour enfants, films et jeux de société. Nous vous proposerons une courte liste d'œuvres en fonction des critères que vous aurez indiqués dans le formulaire. »

Ce sera tout pour ce mois-ci.