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12/02/2022

Où je constate que mes lectures ont évolué

Lorsque j’ai fait le grand ménage dans ma bibliothèque, un pan entier du meuble n’a pas subi le sévère dégraissage imposé au reste de mes étagères. Pour une raison bien simple, personne ne veut reprendre ce type d’ouvrages et c’est ainsi que j’ai réalisé que ces vieux livres entassés là depuis une éternité correspondait à mes lectures d’antan…

Aujourd’hui je ne lis plus que des romans, des récits de voyage ou des bouquins ayant un rapport quelconque avec les livres, les écrivains ou leur façon de travailler. Pourtant il fut un temps où j’ai largement défriché des secteurs plus diversifiés :

La philosophie et par extension les livres liés à la spiritualité ou aux grandes religions avec un attrait particulier pour les textes d’origine asiatique. Petite parenthèse, mon seul et unique regret dans cette vie, n’avoir jamais visité le Japon. Le Livre des morts Tibétain, le Yi-King, la Bible, côtoient les écrits de Juvénal ou Sénèque, les bouquins d’André Glucksmann sont bizarrement auprès des penseurs Beat comme Alan Watts mais plus logiquement à côté des livres d’Aldous Huxley, une période de ma vie où, plus jeune, les drogues et leurs effets sur le cerveau me passionnaient.

Outre ces bouquins, beaucoup de livres sur les problématiques des années 70 et 80 qui pour certaines redeviennent de saison : l’écologie et le nucléaire avec René Dumont, Edouard Bonnefous, les Amis de la Terre etc. ; le terrorisme (la Bande à Bader), le secteur médical avec des ouvrages contestataires : Les trusts du médicament de Charles Levinson (Seuil 1974) et d’autres ; le milieu carcéral et les violences policières ; le travail avec par exemple Travailler deux heures par jour du collectif Adret (Seuil 1977) et bien entendu Paul Lafargue (Le droit à la paresse). Ces piles de livres contestataires me régalaient alors, je les conserve pour me souvenir de l’époque où j’étais jeune et mettre en perspective les récriminations d’aujourd’hui qui ne sont que des resucées d’hier.

Dans un genre plus léger, j’ai aussi un placard plein de BD (Cabu, Claire Bretécher, Gotlib, toute la clique de Hara Kiri et Charlie Hebdo… et des américains).

Tous ces livres sont un pan de ma bibliothèque qui est aussi un grand pan de ma vie et des jours exquis où la curiosité intellectuelle me poussait à explorer mille pistes. Désormais, (un peu) lassé de tout cela, j’ai besoin de m’aérer la tête et les romans suffisent à mon bonheur. Etre et avoir été, un temps pour tout, blablabla…