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25/09/2020

Andy Davidson : Dans la vallée du soleil

Andy Davidson, Stephen King, Andy Davidson a grandi dans l’Arkansas et vit avec sa femme et ses chats en Géorgie, où il enseigne l’anglais à l’université. Dans la vallée du soleil, son premier roman, vient de paraître.

Travis Stillwell sillonne les routes du Texas, une caravane au cul de son pick-up, tuant de jeunes femmes solitaires pour tenter d’apaiser une souffrance psychologique qui le dépasse. Jusqu’à ce qu’il s’attaque à une démone qui va l’entrainer dans une aventure plus insensée et plus sanglante encore. Epuisé, il se réfugie dans un motel minable géré par Annabelle, une jeune veuve avec un gamin. Logement gratuit contre travaux de rénovation…

Tel quel, ce résumé n’est pas particulièrement engageant, ressemblant à beaucoup de romans déjà lus. C’est, à peu près, le choix de l’éditeur sur sa quatrième de couverture, je le comprends et ne l’en blâme pas. Mais. Mais comment vous parler de ce livre et vous inciter à le lire – car il faut le lire ! – si je ne révèle pas un peu de ce qui fut une surprise énorme pour moi quand je l’ai entamé n’en sachant pas plus ? Il est donc encore temps pour vous de cesser de me suivre…

Ce roman est une claque monstrueuse – dans tous les sens du terme ! Je croyais bien connaitre le catalogue de l’éditeur, là on sort des sentiers battus. Ce roman s’inscrivant dans un genre fantastique/gore/thriller d’une très haute qualité. Les âmes sensibles peuvent elles aussi cesser de me lire, il en est encore temps.

Pour ceux qui restent : avec ce livre, Andy Davidson revisite le vieux mythe venu des Balkans mais répandu dans presque toutes les cultures, celui des vampires et des goules. J’en ai déjà trop dit mais comment le taire ? Je n’insiste donc plus sur l’intrigue, sachez que ça se lit comme un thriller avec un suspense final garanti, que certaines scènes sont hallucinantes mais aussi très sanglantes et effroyables, qu’une ou deux fois j’ai carrément eu les chocottes mais que malgré toutes ces horreurs – et c’est là tout le talent résidant dans cet ouvrage – il y aussi de magnifiques passages pleins d’émotions et d’amour (oui, il y en a !), chez Annabelle pour son fils évidemment, mais Travis même lui, ne laisse pas indifférent, c’est un monstre certes mais en réalité un homme en quête de rédemption, manipulé par un dieu mauvais qui lui a volé son enfance d’abord et qu’aujourd’hui une diablesse habite littéralement, en faisant l’instrument de sa survie éternelle et immonde.

Le bouquin est très bien écrit, le style s’adaptant aux situations, le scénario mené de main de maitre, montant en un crescendo irrésistible scotchant le lecteur dans son fauteuil, tétanisé par ce qui se déroule sous ses yeux incrédules. Il y a du Stephen King chez cet écrivain en herbe.

J’ai du mal à envisager le second roman de cet auteur et ce n’est pas mon problème. Je me suis régalé avec celui-ci et si ce genre ne vous bloque pas, foncez, il est terrible !!!    

 

« Elle sort le mouchoir en papier de sa poche et pose sa langue contre le sang séché, et bien que le goût soit à peine perceptible, et que le Kleenex parte en lambeaux, elle le sent. Elle entend son cœur qui bat, qui pompe. Elle entend ses pneus, sa radio, la musique de sa voix, et elle sait que si elle ne nourrit tout de suite, et comme il faut, si elle prend des forces comme jamais, elle pourra fermer les yeux et franchir les vallées et les montagnes immenses qui les séparent grâce à une simple pensée, un acte de volonté, et lorsqu’elle les rouvrira, elle sera avec lui. »

 

 

Andy Davidson, Stephen King, Andy Davidson   Dans la vallée du soleil   Gallmeister – 470 pages –

Traduit de l’américain par Laure Manceau