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03/07/2025

Stephen King : Si ça saigne

Stephen King, Stephen King, né en 1947 à Portland (Maine), publie son premier roman en 1974 et devient rapidement célèbre pour ses ouvrages d’horreur mais il écrit également des livres relevant d’autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier. Son œuvre compte plus de soixante romans, dont plusieurs sous le pseudonyme de Richard Bachman, et plus de deux cents nouvelles. Si ça saigne paru en 2021 est un recueil de quatre nouvelles.

Stephen King est mort depuis longtemps mais lui ne le sait pas. C’est ce qui est le plus effrayant dans ses dernières publications.

Les deux premiers textes de ce recueil sont sans intérêt, trop longs et le second bizarrement construit avec ses digressions sans rapport avec l’histoire. Le Téléphone de M. Harrigan : Un vieil homme mort est enterré avec le portable que le gamin qui lui faisait la lecture lui avait offert. Allô, non mais Allô quoi ! La Vie de Chuck : un gamin finit par entrer dans la pièce condamnée de la grande maison de ses grands-parents et va regretter d’y voir ce qu’il va voir !

Si ça saigne, qui donne son titre au livre, est légèrement mieux. On y retrouve Holly Gibney qui tient une agence de détectives. Après un attentat très meurtrier dans un lycée, elle va affronter de nouveau un « outsider », mêlant polar et fantastique, un outsider étant une personne capable de se transformer physiquement et se nourrissant de la peur et de la mort des autres. Un peu nunuche mais sympathique… ?

Le dernier texte, Rat, est le meilleur (on reste dans le relatif !). Un écrivain à la peine se retire dans un chalet perdu pour enfin parvenir à écrire un roman ? Tempête de neige, rhume carabiné, il recueille un rat amoché devant sa porte. Et la bestiole de lui parler et de lui proposer un deal, il réussira à écrire son bouquin s’il accepte que quelqu’un qu’il connait meurt ! Rien de génial ni de vraiment original mais ça se lit.

Le seul point positif que je puisse reconnaitre à l’auteur, c’est sa facilité déconcertante à débiter du texte, ça coule et ça glisse aisément, revers de la médaille, ne sachant pas réduire le débit du flot, tout s’éternise en détails sans importance et comme les intrigues sont devenues faibles avec les années, on a hâte d’en finir. Les fans de l’écrivain pourront me dire que Stephen King aborde ici des thèmes comme la mortalité et le deuil, les nouvelles technologies et leurs possibilités addictives, les tourments créatifs de l’écrivain etc. mais ça reste noyé dans le flot de paroles et très convenu pour le fond.

 

« « - Notre époque est cynique, Marty. » Felicia eut un mouvement d’hésitation. « Certains pensent même qu’on vit la Fin des Temps. Et pas seulement quelques fanatiques religieux. Plus maintenant. Parole d’un membre de la Brigade des Suicides à jour de ses cotisations. On en a perdu six aujourd’hui, en effet, mais on en a ramené dix-huit autres à la vie. Avec l’aide du Naloxone pour la plupart. Malheureusement… » De nouveau elle baissa la voix : « … les stocks diminuent. J’ai entendu le pharmacien-chef dire qu’on risquait d’être totalement à court à la fin du mois. »  [La Vie de Chuck]  

 

Stephen King, Stephen King   Si ça saigne   Albin Michel  - 458 pages -  

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean Esch

 

06:00 Publié dans NOUVELLES | Tags : stephen king | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |