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08/03/2017

Deon Meyer : En vrille

Deon Meyer, Deon Meyer, né en 1958 à Paarl en Afrique du Sud, est scénariste, réalisateur et auteur de romans policiers. Il écrit en afrikaans. Après ses études, il travaille comme journaliste et correspondant de presse, puis rédacteur en publicité. Son dernier roman, En vrille,  paru en 2016, est sous-titré Une enquête de Benny Griessel.

Traumatisé par le suicide d’un collègue, Benny Griessel replonge dans l’alcool. Sa supérieure hiérarchique le protège en confiant à son adjoint Vaughn Cupido l’enquête sur le meurtre d’Ernst Richter, créateur d’un site internet qui fournit de faux alibis aux conjoints adultères.

Il s’agit du premier roman de l’auteur que je lis mais j’ai le sentiment que ça ne doit pas être l’un de ses meilleurs, si j’en juge d’après sa réputation. Un roman policier qui m’a longtemps laissé perplexe car il se lisait très bien, sans déplaisir, mais tout cela ne me passionnait pas beaucoup. 

La construction est simple : d’un côté il y a l’enquête de police menée par Cupido et d’un autre, la retranscription d’entretiens entre un viticulteur et son avocate, les chapitres alternant. Vu le sous-titre du roman je pouvais penser que Griessel mènerait la barque mais en fait, c’est Cupido qui mène l’attelage, le premier trop à la ramasse, conséquence de son alcoolisme chronique (Ca me saoule un peu ces histoires d’alcoolos…). Les entretiens avec l’avocate sont eux plus lourds de sens, retraçant un siècle d’histoire d’une famille se mêlant à celle du développement du vignoble en Afrique du Sud. Nous avons presque deux romans avançant en parallèle, mais des parallèles qui finiraient par se rencontrer au bout du compte.  

Si vous m’avez suivi jusque là, vous devez penser que je n’ai pas aimé le roman. Eh bien non ! Je n’en fais pas un coup de cœur, certes, mais nous avons-là un bouquin sérieusement élaboré, solidement foutu, sans sexe ni violence et assez dense ; l’écriture, elle, varie selon les situations, passant de classique à ce que j’appellerais (en exagérant, c’est vrai) un style télégraphique.

 

« Il entrevoit la vérité, à cet instant devant la glace : s’il se remet à boire aujourd’hui, il n’arrêtera plus jamais. Son corps ne le supportera pas. Il le ressent à travers ses douleurs et la nausée, ce corps lui dit, vas-y, bois donc à en mourir. Il voit cet avenir, il se voit sans Alexa, sans enfants, sans voiture, sans travail. L’angoisse le submerge. Sa vie est devenue incontrôlable. Il se sent complètement impuissant face à l’alcool. Cette fois-ci, c’est le dernier coup de semonce. Comme s’il ne lui restait qu’une chance ultime. Il sait ce qu’il doit faire, même si cela semble impossible. (…) Mais le peut-il ? Le peut-il vraiment ? »

 

 

Deon Meyer, Deon Meyer  En vrille  Points – 484 pages –

Traduit de l’afrikaans par Georges Lory 

 

 

 

 

 

« Il sort sa guitare basse. Il glisse Fresh Cream du groupe Cream dans la chaîne hi-fi d’Alexa, afin de jouer en même temps que l’incomparable Jack Bruce. »  (p. 430)

07:50 Publié dans POLARS | Tags : deon meyer | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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