27/09/2021
Toshikazu Kawaguchi : Tant que le café est encore chaud
Toshikazu Kawaguchi est né à Osaka en 1971. Il est dramaturge et a produit et dirigé le groupe théâtral Sonic Snail. Son roman Tant que le café est encore chaud vient de paraître.
J’ai un a priori favorable pour la littérature japonaise alors quand j’ai lu le résumé de ce roman : « A Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud » je m’y suis aventuré innocemment.
Deux heures plus tard, j’en suis ressorti épuisé par tant d’ineptie ! Ce bouquin est vide de tout. Je passe sur l’écriture très quelconque, quant au contenu, trompé par son résumé alléchant il est d’une nullité rare. Retirez du livre les lignes de remplissage, il ne reste pas grand-chose et dans ce pas grand-chose il ne se passe rien, tout est d’une mièvrerie affolante, genre une jeune fille quittée par son petit ami veut le revoir une dernière fois… La morale finale est à la hauteur du texte, au ras des pâquerettes
Autre indice qualifiant ce type de livre, ce sont des femmes qui veulent faire ce voyage dans le temps. Pourquoi des femmes exclusivement ? Question toute rhétorique car de la réponse on déduit le misérable créneau visé par l’auteur.
Qu’un éditeur connu puisse éditer une telle ânerie alors que récemment j’ai lu que les éditeurs craignaient de manquer de papier laisse songeur…
« - Quoi qu’il en soit, je veux que vous me fassiez retourner jusqu’à ce jour, il y a une semaine ! Elle paraissait sérieuse. Quelques années plus tôt, ce café était en effet devenu célèbre grâce à une légende urbaine selon laquelle il vous faisait voyager dans le passé. A l’époque, Fumiko s’en fichait complètement et l’avais oublié. Si elle y était entrée la semaine précédente, c’était purement le fruit du hasard. »
Toshikazu Kawaguchi Tant que le café est encore chaud Albin Michel - 239 pages –
Traduit du japonais par Miyako Slocombe
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