06/05/2024
Peter Swanson : Neuf vies
Peter Swanson, né en 1968, est un écrivain américain. Après des études de littérature à Trinity College et aux universités d’Amherst et d’Emerson, il publie son premier roman en 2014. Neuf vies, son nouvel ouvrage vient de paraître.
Aux Etats-Unis de nos jours. Ils sont neuf à avoir reçu une liste par le courrier, une simple liste de neuf noms dont le leur, sans aucune explication. Plaisanterie, erreur, personne n’en tient vraiment compte jusqu’à ce que les morts se succèdent, réduisant la liste petit à petit ce qui alerte Jessica Winslow agente du FBI, d’autant que son nom figure sur cette même liste…
Dire que le roman est passionnant serait mentir, dire que c’est un mauvais roman un mensonge plus gros encore.
Si le bouquin sera catalogué polar, c’est un polar du genre pépère où l’intrigue se déroule tranquillou, le récit enchainant les chapitres, chacun consacré à l’un des membres de la fameuse liste où on les suit dans leurs activités quotidiennes et leurs préoccupations premières : Il y a Jay, acteur en devenir basé à Los Angeles ; Caroline, professeur de littérature à l’université du Michigan ; Ethan, musicien à Austin dans le Texas ; Alison maîtresse d’un homme marié ; Jack, homme d’affaires à la retraite etc.
Rien ne semble les relier, aucun point commun pour un enquêteur, si ce n’est psychologique comme s’ils sentaient que leur vie est fade, pas très réussie, qu’ils ont déjà vécu le meilleur de leur existence. L’intrigue policière se voit repoussée en arrière-plan et fait plus de ce livre un roman psychologique que policier du genre crimes, actions violentes, poursuites, suspense insoutenable etc.
Il n’est pas nécessaire d’avoir lu Agatha Christie pour comprendre que l’écrivain lui rend ici hommage, lui-même la cite dans son récit, mais il est aussi question de Peter Pan pour la touche nostalgique dans laquelle baigne l’intrigue.
Un gentil roman, idéal pour ceux qui ont un début de grippe, à lire enveloppé dans un plaid avec une boisson chaude à portée de main.
« Mais au fond pourquoi faisait-il une telle fixation sur le bouquin ? Le tueur n’avait peut-être jamais lu le roman, il n’en avait peut-être jamais entendu parler. Si encore les neuf noms formaient une comptine… Et puis il y avait une autre différence majeure : dans le roman, les protagonistes déduisaient très tôt qu’étant seuls sur l’île, le tueur était forcément l’un d’entre eux. Néanmoins, Sam se demandait si le tueur, ou la tueuse, s’était ajouté à la liste. »
Peter Swanson Neuf vies Gallmeister - 400 pages -
Traduit de l’américain par Christophe Cuq
06:00 Publié dans POLARS | Tags : peter swanson, agatha christie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Les commentaires sont fermés.