22/06/2025
Verbatim
« L’écrivain « sérieux » est celui qui apparaît comme un « véritable », un « authentique » écrivain, qui pourra éventuellement être qualifié de « mineur » ou de « médiocre », mais dont personne ne contestera qu’il est bien « un écrivain » ».
« C’est seulement dans ce moment crucial où l’on est publié que se rejoignent les trois moments de l’identité : l’auto-perception (se percevoir comme écrivain), la présentation (s’exposer comme tel) et la désignation (être reconnu tel par autrui).)
« La critique [littéraire] doit donc trouver son difficile équilibre entre une disqualification par excès de rejet, qui l’expose à rater tous les grands de son temps, et une disqualification par excès d’amour, qui l’expose à être disqualifiée par insuffisance de sélection. »
« Une « mauvaise critique » étant une forme, même purement verbale, de violence, elle exige pour être légitime des conditions très strictes – d’où la remarquable rareté des critiques négatives dans la presse. »
« … « bien écrire » n’est pas seulement écrire sans fautes mais écrire de façon « personnelle », avec des effets rhétoriques susceptibles de « signer », sinon un style ou une écriture, du moins un effort pour dégager l’expression d’un usage purement utilitaire et manifester l’intention esthétique indispensable à la littérature. »
Nathalie Heinich Etre écrivain Folio Essais
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Écrit par : kathel | 22/06/2025
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