Verbatim

« Dickie prenait les livres au pied de la lettre, songea Christina. Il n’avait pas l’air de comprendre qu’ils se contredisaient les uns les autres et qu’ils n’arrêtaient pas de faire évoluer leurs propres préceptes. Les gens un tant soi peu intelligents se contentaient d’y glaner ce qui leur convenait ; ils utilisaient leur cerveau. »

« Je ne me suis jamais trouvée dans une maison avec autant de livres, gémit Serafina. Quand est-ce que je pourrai commencer à apprendre des choses ? Je ne suis plus un bébé. Je ne veux pas vous quitter, toi, Bobbins et oncle Dickie. Il est tellement merveilleux ! J’ai le droit de regarder tous ses livres et il me répond quand je lui pose des questions. Il m’a appris à me servir d’un dictionnaire. Je l’adore absolument. Je le vénère entièrement. »

Magaret Kennedy   Les Oracles