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30/07/2018

Sandrine Collette : Un vent de cendres

sandrine colletteSandrine Collette, née en 1970 à Paris est une romancière française. Passé un bac littéraire puis un master en philosophie et un doctorat en science politique, elle devient chargée de cours à l'université de Nanterre tout en travaillant à mi-temps comme consultante dans un bureau de conseil en ressources humaines. Six romans à son actif, Un vent de cendres le second, date de 2014.

Andréas, Laure sa femme et Octave leur ami ont eu un terrible accident de voiture il y a une dizaine d’années. Laure a été tuée, Andréas s’est enfermé dans un chagrin qui rend fou et Octave s’en est tiré balafré et boiteux. Aujourd’hui, Andréas est propriétaire d’un vignoble en Champagne mais c’est Octave qui gère la boutique. Alors que la poignée d’étudiants recrutés pour les vendanges arrive sur le domaine, Andréas et Octave constatent, pétrifiés, que l’une d’eux, Camille, ressemble terriblement à Laure. La plaie du chagrin se rouvre et déclenche une tragédie quand Malo, frère de Camille disparaît... Chagrin et amour fou menant à la folie réelle, La Belle et la Bête, sont les principaux ressorts de ce roman noir.

Voilà un livre qui fait passer le lecteur par des hauts et des bas, au point de finalement s’interroger sur sa qualité réelle.

L’intrigue est peu crédible, pas très claire non plus in fine (Andréas/Octave ? pour ceux qui l’ont lu). Le début du roman – passé le court prologue carrément gore relatant l’accident de voiture – pas vraiment folichon, si ne n’est que l’on se plonge dans le monde des vendanges… La fin est abracadabrantesque, genre film d’horreur/thriller de série B et la morale n’est pas sauve ! Bah alors, qu’est-ce qu’il reste ?

Là est la question. Car malgré tout cela, le bouquin se lit très bien, Sandrine Collette sait nous effrayer avec rien, le rythme est enlevé grâce à ses phrases courtes et pas une seconde je n’ai envisagé de le lâcher, curieux de voir comment Collette allait en négocier le terme.

Nous avons donc un roman additionnant les scènes peu crédibles mais qu’on ne lâche pas et qui est plutôt bien écrit. Ce qui est certain c’est que ce n’est pas le meilleur bouquin de Sandrine Collette mais déjà alors, on voyait qu’il s’agissait d’un écrivain.

 

« De la même façon, certains endroits, à l’instant où on les découvre, révèlent ce sombre pressentiment que rien de bon ne peut y advenir. (…) Ces endroits, on ne les connait pas, mais eux semblent vous attendre. Pour le pire. Et le pire, c’est de se dire plus tard qu’on l’avait senti venir. Malo se tient bras croisés à l’arrière de la grande maison qui se dresse comme le château d’un vieux conte, et cette grande maison lui déplait instantanément. Il est descendu de voiture et c’est là que la sensation l’a pris. (…) La seconde d’après, il remarque les quelques personnes rassemblées autour du vieux, il répond au coup de coude d’Henri, le sentiment diffus s’évanouit. »

 

 

sandrine colletteSandrine Collette  Un vent de cendres  Denoël – 255 pages –

07:20 Publié dans POLARS | Tags : sandrine collette | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |