Charles Bukowski : Sur les chats

Charles Bukowski, né Heinrich Karl Bukowski (1920-1994) est un écrivain américain d’origine allemande. Après avoir fait mille métiers, certains plus sordides que postier ou employé de bureau, connu la misère et la prison, il se lance dans l’écriture de poèmes, de romans comme Le Postier (1971), Factotum (1975) ou Women (1979) et de nouvelles.

Sur les chats, qui vient de paraître, est une anthologie inédite dédiée aux chats comme son titre l’indique, une source de réconfort et « ses plus chers professeurs » comme le déclarait l’écrivain. Nous serons donc ici assez loin de l’idée réductrice du Buk aviné ou queutard insatiable ! Mais c’est aussi un bouquin qui n’intéressera que les fans absolus de l’écrivain, ceux qui tiennent à lire l’intégralité des textes écrits par un auteur ; les amoureux des chats, eux, n’apprendront rien, juste le plaisir fugace de retrouver des similitudes avec leurs propres expériences félines.

Ce petit livre mêle des récits très courts en prose et des poèmes. Les poèmes c’est pas trop mon truc en général et là, encore moins (exemple : Titre du poème « Un compagnon sensé » : quand je pète/mon chat pourrait pas/en avoir plus rien à foutre) Heu… ?

Quant aux récits, bien que sympathiques, toujours bienveillants pour ces petites bêtes, ils ne déclenchent aucun enthousiasme de ma part. Bukowski a eu de nombreux chats, recueillis ou qui se sont imposés chez lui. Il y a aussi des répétitions de situations, l’un de ses chats a été écrasé par une voiture mais véritable force de la nature, à la grande surprise du véto, a survécu. L’épisode est raconté plusieurs fois dans différentes versions…

Donc, un bouquin très dispensable.

 

« Voilà ce que j’appelle un chat magnifique. Sa langue pendouille, il louche. Sa queue est coupée. Il a de la jugeote, il est magnifique. On l’a amené chez le véto pour passer des radios – une voiture l’a percuté. Le docteur nous a dit : « Ce chat s’est fait rouler dessus deux fois, on lui a tiré dessus, on lui a coupé la queue. » J’ai répondu : « Ce chat est à moi. » Il s’est pointé un jour à ma porte, mort de faim. Il savait très bien où il mettait les pieds. On est tous les deux des gars de la rue. »

 

Charles Bukowski   Sur les chats   Au Diable Vauvert  - 170 pages - 

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Romain Monnery