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02/03/2014

Paul Bowles à Paris

Paul BowlesPaul Bowles (1910-1999) est un compositeur, écrivain, et voyageur américain. Il passa la majeure partie de sa vie au Maroc. De son nom complet Paul Frederic Bowles, il naquit le 30 décembre 1910 dans le Queens à New York. Très jeune sa mère lui fit lecture d'œuvres d'Edgar Allan Poe et il apprit la musique dès sept ans. Par la suite, il étudia à l'université de Virginie. En 1929, il abandonna ses études pour faire son premier voyage à Paris. En 1931, lors d'un autre séjour en France, il s'agrégea au cercle littéraire et artistique de Gertrude Stein et, sur son conseil, se rendit pour la première fois à Tanger en compagnie de son ami et professeur de musique, le compositeur Aaron Copland. Il retourna en Afrique du Nord dès l'année suivante, voyageant dans d'autres régions du Maroc, du Sahara et de l'Algérie.

Paul Bowles est indissociable du Maroc, en 1947 il partit s'établir définitivement à Tanger, où Jane Auer – épousée en 1938 leur vraie vie commune ne dura que quelques mois, chacun étant davantage porté vers des personnes de son propre sexe mais un attachement profond les liera jusqu’à la mort de celle-ci - vint le rejoindre en 1949. Le couple devint rapidement incontournable dans le milieu des Européens et Américains établis dans la ville. Ils y reçurent la visite de figures littéraires éminentes, parmi lesquelles Truman Capote, Tennessee Williams et Gore Vidal qui furent suivis, au cours des années 1950, par les auteurs de la Beat Generation, Allen Ginsberg et William S. Burroughs.

À partir de son installation au Maroc, Bowles se consacra à l'écriture de romans, de nouvelles et de récits de voyages. Son œuvre n’est pas importante en quantité, 4 ou 5 romans dont le fameux Un thé au Sahara (1949) l’histoire finissant mal, de trois américains qui voyagent sans but dans le désert nord-africain et cherchent là un remède à leurs maux existentiels. Pour la petite histoire le bouquin sera adapté au cinéma en 1990 par Bernardo Bertolucci, film dans lequel la narration fut confiée à Paul Bowles lui-même. 

Après la mort de Jane Bowles en 1973 à Malaga (Espagne), Bowles continua de vivre à Tanger, écrivant et recevant ses visiteurs dans son modeste appartement. Paul Bowles mourut d'un arrêt cardiaque à l'hôpital italien de Tanger le 18 novembre 1999, à l'âge de 88 ans. Le lendemain, le New York Times publia une nécrologie occupant une page entière. Bien qu'ayant résidé au Maroc pendant 52 ans, Bowles fut inhumé à Lakemont (New York) à proximité de ses parents et grands-parents.

Si l’écrivain consacra sa vie à l’Afrique du Nord, ses premières amours furent pour Paris comme il l’écrit dans Mémoires d’un nomade : "Tous les mois, quand j'achetais le nouveau numéro [du magazine littéraire Transition], j'avais l'illusion d'être à Paris, car l'atmosphère de la ville, telle qu'elle apparaissait à la lecture de ces pages, correspondait tout à fait à l'image que je m'en faisais : celle d'une métropole où les gens sont à la fois désespérés et sophistiqués, cyniques et fanatiquement passionnés par les idées. Paris était l'épicentre de l'existence ; je sentais son rayonnement quand je me tournais vers l'Est, comme un musulman reçoit la lumière de La Mecque, et je savais qu'un jour, avec un peu de chance, j'irais là-bas pour visiter les lieux sacrés." Sa première satisfaction littéraire sera d’ailleurs de voir publier deux de ses textes d’inspiration surréaliste en 1928 par la revue Transition éditée entre 1927 et 1938.

Le 27 avril 1929, sans prévenir sa famille, il part pour l’Europe. Il arrive à Paris, où il devient standardiste au New York Herald  puis travaille dans une banque de la place Vendôme. Il vit quelque temps à l’hôtel Daunou, au-dessus du Harry’s bar, au 5 rue Daunou. Ses amis français le font aussi voyager à travers toute la France avant qu’il ne retourne à New York le 24 juillet 1929.

Lorsque il revient à Paris le 10 avril 1931, un de ses premiers gestes est de se présenter 27 rue de Fleurus, chez Gertrude Stein qui l’appelait « Freddie ». Une plaque près de la porte d’entrée signale qu’habita ici entre 1903 et 1938 la poétesse, écrivain, dramaturge et féministe américaine qui passa la majeure partie de sa vie en France et fut un catalyseur dans le développement de la littérature et de l'art moderne. Par sa collection personnelle et par ses livres, elle contribua à la diffusion du cubisme et plus particulièrement de l'œuvre de Picasso, de Matisse et de Cézanne. Celle-ci, ainsi que Aaron Copland, parraine son entrée en musique et en littérature. Paul Bowles fait alors connaissance avec Ezra Pound et Jean Cocteau. C’est Gertrude Stein qui, ayant déjà vécu trois étés à Tanger, lui conseille d’aller y passer ses vacances, ce qu’il fait entre août et novembre 1931, conquis pour toujours.  

Pour l’heure, il emménage en 1931 dans un studio, au dernier étage du 17 quai Voltaire donnant sur la Seine, qu’il partage avec son ami Harry Dunham et compose des sonates. Il est un compositeur reconnu avant d’être un écrivain connu. L’année suivante il déménagera vers l’avenue de la Bourdonnais puis à Montmartre.

 

Ordre d’apparence : rue Daunou – rue de Fleurus – quai Voltaire

 

Paul Bowles

Paul Bowles

 

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Sources: Wikipedia - The Authorized Paul Bowles Web Site – Photos: Le Bouquineur

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